Expliquer les acteurs de la mondialisation Exercice fondamental

Processus international aux enjeux économiques, financiers et politiques, la mondialisation est initiée par des acteurs de nature et aux objectifs spécifiques. Les acteurs publics comme les États complètent les dynamiques des firmes transnationales et d'autres entités : associations, ONG, citoyens eux-mêmes.

Ce sont les États qui ont lancé les premiers les principes clés de la mondialisation par leur volonté de favoriser la libre circulation des produits en baissant les barrières douanières, par les regroupements régionaux qu'ils organisent (Union européenne, ALENA). Ils suppriment progressivement les entraves à la circulation des marchandises en baissant notamment les tarifs douaniers dans le cadre du GATT puis de l'OMC. Tous les pays ont vu croître leur nombre d'actifs travaillant dans le secteur de l'exportation. Cependant tous les États n'ont pas tous le même poids au regard des orientations à donner à la mondialisation. C'est dans cette optique que les plus puissants d'entre eux se regroupent lors de manifestations internationales (G7, G20). L'accélération du libéralisme dans les échanges décidé par les États est paradoxalement la cause de l'affaiblissement de ces derniers. En effet, depuis les années 1980, de plus en plus d'États diminuent leur implication directe dans l'économie en privatisant des entreprises qui leur appartenaient. Cela dans l'objectif d'injecter de l'argent frais dans les finances et de donner à ces entreprises davantage de compétitivité internationale. Cependant, les États restent les maîtres de l'aménagement des territoires afin qu'ils deviennent attractifs et compétitifs.

Processus éminemment économique, la mondialisation est dirigée par des entreprises de grande taille et à rayonnement mondial appelées FTN (Firme transnationale). Elles sont plus de 80 000, et disposent de plus de 850 000 filiales à l'étranger. Employant plus de 80 millions de personnes, elles réalisent 1/3 de la production mondiale et les 2/3 des échanges mondiaux. Elles dominent les principaux brevets techniques et leur chiffre d'affaires globale dépasse les 20 000 milliards de dollars. Les 200 plus grandes FTN produisent 25% de la richesse mondiale. Outre leur qualité de producteurs, ces firmes multiplient les investissements à l'étranger (IDE), recherchent de nouveaux marchés et de nouveaux débouchés. Elles participent donc au développement et à la croissance mondiale. Souvent critiquées car cherchant une main-d'œuvre bon marché et docile, ces firmes participent à l'émergence de certains états. La grande majorité des FTN sont situées dans les pays développés (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France) mais le poids des FTN des pays en développement ne cesse de s'accroître. Elles sont aujourd'hui plus de 20 parmi les 500 premières mondiales.

Mettant en relation économies et Etats, la mondialisation relie aussi des territoires et des sociétés. Ainsi les grandes métropoles sont des acteurs clés, à la fois bénéficiaires du processus et initiateurs. La métropolisation concentre en effet activités et hommes dans les grandes villes qui exercent des fonctions de commandement notamment en lien avec la mondialisation. Ces villes, sous l'effet du processus, sont alors organisées dans un système appelé archipel mégalopolitain mondial. Composé de l'ensemble des agglomérations qui dirigent le monde dont New York, Paris, Londres et Tokyo. Des organisations internationales complètent ces acteurs. OMC (Organisation mondiale du commerce), FMI (Fonds monétaire international) et Banque mondiale donnent un cadre aux différents échanges internationaux. Enfin, les ONG (Organisations non gouvernementales) mobilisent les opinions et les citoyens sur des causes mondiales (humanitaires, environnement, droit de l'homme). Leur poids est très inégal mais elles interpellent tous les citoyens sur les aspects parfois critiquables de la mondialisation. Ainsi, elles peuvent en infléchir les tendances majeures (promotion du commerce équitable, dénonciation des inégalités).