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Expliquer les médias et l'opinion pendant la crise de 1968 Exercice fondamental

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 03/09/2019 - Conforme au programme 2019-2020

Quelle place tiennent les médias et l'opinion durant la crise de mai 1968 en France ?

Que conteste les étudiants en mai 1968 dans le domaine des médias.

Quelle radio suit de près les événements de mai 1968 ?

Quelle institution contrôle la télévision en France durant la crise de mai 1968 ?

Quelle est la réaction du pouvoir face aux grévistes de l'ORTF une fois le mouvement de mai 1968 terminé ?

En mai 1968, la France traverse une crise sociale marquée par le soulèvement de la jeunesse qui se transforme vite en crise politique lorsque la grève générale paralyse le pays. Le régime gaulliste, une société sclérosée à l'image des médias traditionnels sont remis en cause lors d'une crise ou l'opinion joue un rôle majeur.

La crise de Mai est hyper médiatisée. La radio et la presse couvrent abondement l'événement. Les photo-reporters sont nombreux à mettre en scène par leurs photographies cette crise de mai. Henri Cartier Bresson (1908 - 2004) pionnier du photojournalisme, mais aussi le journaliste et photographe Bruno Barbey ou les photographes Gilles Caron, Guy Le Querrec ou encore Marc Riboud ont pris de nombreuses photographies des événements de mai 68. Leurs clichés portent un regard aiguisé sur la crise qui ébranle le régime. Si elle est étroitement contrôlée dans le cadre de l'ORTF, la radio peut également offrir quelques espaces de liberté en Mai 68. En effet, la radio (surtout les radios périphériques) donne fréquemment la parole aux manifestants et les 12 000 personnels de l'ORTF, service public, sont en grève à partir du 25 mai. En revanche, la télévision semble muselée durant cette crise ; les manifestants y apparaissent moins que le pouvoir en place. Cette différence entre radio et télévision tient en grande partie à l'existence des radios périphériques difficiles à contrôler par le pouvoir en place. L'opposition n'a guère d'espace de parole à la télévision, et la censure frappe régulièrement les informations télévisées. Si le Premier ministre Pompidou critique la radio, c'est précisément car il regrette de ne pouvoir museler ce média si précieux en période de crise. Il accuse la radio d'être un acteur de la crise, de l'alimenter même. Radio et télévision sont pourtant utilisées par le pouvoir en place pour tenter de rétablir la situation, comme en témoigne l'intervention du 30 mai par exemple. Il s'agit d'un discours radiophonique prononcé par de Gaulle à un moment paroxystique de la crise de mai (quelques jours après son voyage en Allemagne). De Gaulle annonce qu'il ne se retirera pas et décide de dissoudre l'Assemblée nationale (la Constitution lui octroie ce droit), avant d'entreprendre un plaidoyer en faveur de la défense de la République qu'il juge menacée de "dictature". De Gaulle utilise la radio car la télévision est en grande partie en grève. Le choix de la radio réside sans doute aussi dans la volonté de rappeler aux Français que c'est à la radio qu'il est entré dans l'Histoire de France, le 18 juin 1940. Il s'agit donc de donner une épaisseur et une légitimité historique à ce discours politique.

Depuis le début des années 60, la radiodiffusion française connaît en effet une mutation profonde. Les postes transistor mobiles et individuels ont remplacé les vieux récepteurs et de nouvelles émissions, de nouvelles musiques attirent et captivent les jeunes auditeurs. Dans le ton, les sujets abordés, on observe à la fois l'apogée et la fin d'une certaine forme de radiodiffusion officielle et centralisée. C'est aussi l'émergence d'une aspiration à la prise de parole, une parole plus directe et libérée de ses contraintes, plus en phase avec les craintes, les aspirations et les changements sociaux et moraux des années 60. En effet, dans la France de l'après-guerre, les médias audiovisuels restent contrôlés par le pouvoir. L'ordonnance du 3 mars 1945 pérennise le monopole d'État sur la radiodiffusion française. Celui-ci s'étend à la télévision dont l'audience se développe dans les années 1960 (1,3 million de postes en 1960, 11 millions en 1970). Le retour au pouvoir de de Gaulle en 1958 renforce ainsi la tradition de contrôle étatique. Le Président pense que la presse lui est hostile ; il considère la télévision comme un lien privilégié avec l'opinion. Elle devient alors le principal vecteur d'une communication élyséenne qui vise et censure les programmes. Inaugurée en 1963, la Maison de la Radio est le symbole d'un audiovisuel sous contrôle. Mais l'opinion supporte mal cette pression : la critique des médias est indissociable de celle de la société gaullienne. Les médias cherchent à séduire le public des jeunes: les radios périphériques (Radio Monte-Carlo, Europe n°1) produisent des émissions à grand succès (SLC, Salut Les Copains sur Europe n°1). En mai 1968, leurs reporters, en direct des barricades, donnent un large écho aux événements. La radio confirme sa capacité à jouer un rôle majeur en temps de crise, même si les acteurs du mouvement continuent de privilégier la presse alternative. Les événements de mai 1968 révèlent aussi la dispersion et la volatilité grandissante d'une opinion que les politiques peinent à saisir.

  • La crise de mai 1968 est couverte par tous les médias de l'époque. On parle même d'hypermédiatisation.
  • Les médias oscillent entre contrôle d'État et volonté d'indépendance.
  • La liberté des médias et d'expression sont les grands vainqueurs de cette crise.

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