Expliquer l'évolution du monde ouvrier depuis 1850 Exercice fondamental

Le secteur secondaire est celui qui concerne les activités liées à la transformation des matières premières, comme les industries et les travaux publics.

Dès 1850, la classe ouvrière ne cesse d'augmenter et surtout de 1914 jusqu'en 1975. En France, elle représente entre le tiers et la moitié de la population active en 1914. La cause principale de cette croissance est l'industrialisation et l'urbanisation qui se développent dès la première révolution industrielle (1750 - 1850), et surtout à partir de la seconde révolution industrielle (1850 - 1945). La crise des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale font baisser le nombre d'emplois industriels, mais les "Trente Glorieuses" (1945 - 1973) redonnent de l'élan au secteur secondaire. À cette époque, 40 % de la population active française y travaille.
Cependant, dès 1973, l'emploi industriel diminue dans les pays développés à cause des chocs pétroliers de 1973 et 1979, de la tertiarisation de l'économie, de l'automatisation dans les usines avec le toyotisme, de la mondialisation accélérant la concurrence, et de la désindustrialisation de certains secteurs comme le textile ou la sidérurgie en France. Il ne représente par exemple plus que 20 % environ de la population active française aujourd'hui.

Parallèlement, les modes de travail se modifient. Avant 1850, les ouvriers sont qualifiés et disposent d'un savoir-faire et de techniques complexes. Par ailleurs, il existe aussi des ouvriers-paysans, autrement dit des ouvriers agricoles qui travaillent à l'usine par intermittence ou à domicile pour améliorer leurs revenus. Ensuite, le développement du taylorisme et du fordisme conduit à un changement radical. En effet, les ouvriers sont peu qualifiés, sans formation et font des tâches répétitives à la chaîne toute la journée. Le travail se fait dans des conditions très difficiles : journées longues, sous-payées, etc. Dans les années 1960 - 1970, apparaît le toyotisme où la production dépend de la consommation, où les ouvriers sont plus responsables et spécialisés et où l'on privilégie la qualité et non la production de masse. Enfin, depuis les années 1970, l'ouvrier intervient de moins en moins dans la fabrication d'un produit car les machines l'ont peu à peu remplacé, pour augmenter la productivité. Néanmoins, les robots doivent être actionnés par un ouvrier très qualifié.