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Georges Clemenceau
28 septembre 1841 - 24 novembre 1929
Français
D'abord médecin, Georges Clemenceau entre en politique au début des années 1870. Chef de file des députés radicaux, il est surnommé le "tombeur de ministères". Après avoir été président du Conseil de 1906 à 1909, Clemenceau retourne dans l'opposition et crée un nouveau journal, L'Homme libre, qui devient L'Homme enchaîné pendant la Première Guerre mondiale, à cause de la censure. En 1917, à l'âge de soixante-seize ans, Clemenceau est nommé à la tête du gouvernement par le président Poincaré. Clemenceau, devenu "le Père la Victoire", redonne du courage aux soldats français, qu'il vient voir sur le front, il lance un nouvel emprunt pour financer l'effort de guerre et fait nommer Foch commandant en chef des armées alliées. Après la signature de l'Armistice, le 11 novembre 1918, Clemenceau négocie et signe le traité de Versailles en 1919.
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Vladimir Ilitch Oulianov - Lénine
22 avril 1870 - 21 janvier 1924
Russe
Vladimir Ilitch Oulianov est un opposant au régime tsariste. Déporté en Sibérie, puis libéré en 1900, il part en exil et continue son combat en écrivant des articles politiques sous le pseudonyme Lénine qui signifie "l'homme de la Léna", un fleuve de Sibérie. En exil, il devient le chef de la tendance bolchevique du parti social-démocrate russe et il est favorable à l'établissement d'une dictature du prolétariat (le peuple des travailleurs). Il revient en 1905 quand des troubles éclatent, mais le tsar résiste et Lénine repart en exil.
Mais la Première Guerre mondiale crée en Russie une situation catastrophique. Les Russes, qui ne supportent plus les défaites, l'effondrement économique, la faim, la flambée des prix et l'augmentation du chômage, font savoir leur colère à partir de 1917. Les grèves et les manifestations se multiplient. Le 27 février les soldats se mutinent et refusent de tirer sur la foule des manifestants. La Révolution de février (23 - 27 février) entraîne la chute du tsarisme : Nicolas II abdique le 2 mars.
Lénine est en Suisse quand éclate la Révolution de février. Il revient en Russie et arrive à Pétrograd en avril. Il adopte une position radicale qu'il exprime dans ses Thèses d'avril : il faut instaurer la dictature du Parti communiste. Il organise alors la Révolution d'octobre qui renverse le gouvernement provisoire et porte les bolchéviques au pouvoir. Lénine décide d'arrêter la guerre et le nouveau gouvernement russe signe le 3 mars 1918 le traité de Brest-Litovsk avec les empires centraux. Mais la Russie ne retrouve pas la paix pour autant, car elle sombre dans la guerre civile. Les Russes blancs s'opposent à l'Armée rouge, organisée par Trotski.
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Thomas Woodrow Wilson
28 décembre 1856 - 3 février 1924
Américain
Wilson, un ancien professeur d'économie politique, devenu gouverneur, est élu président des États-Unis en 1912 et réalise de grandes réformes démocratiques. Il est réélu pour un deuxième mandat en 1916 et décide en 1917 d'entrer en guerre aux côtés des Alliés de l'Entente, la France et l'Angleterre. Avant même la fin de la guerre, dans les "quatorze points" (janvier 1918), il expose sa volonté d'établir une paix solide et durable dans le monde. En 1919, il est en France et dirige la conférence de paix à Versailles. Il obtient la création de la Société des Nations (SDN) qui a pour mission de garantir la paix internationale. Mais aux États-Unis, le Congrès refuse de ratifier le traité de Versailles. En 1920, Wilson reçoit le prix Nobel de la paix.
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Ferdinand Foch
2 octobre 1851 - 20 mars 1929
Français
Originaire du Sud-Ouest et fils de fonctionnaire, Foch entre à l'École polytechnique. Pendant la guerre de 1870, il s'engage dans un régiment d'infanterie. Après avoir terminé Polytechnique, il devient officier et entre à l'École supérieure de guerre, où il fait de brillantes études. Le lieutenant-colonel Foch devient professeur d'histoire militaire et de tactique à l'École supérieure de guerre, puis écrit deux ouvrages de tactique militaire. En 1907, Clemenceau nomme Foch directeur de l'École de guerre, avec le grade de général. Une estime mutuelle s'instaure entre les deux hommes.
Quand la guerre éclate en août 1914, Joffre donne à Foch le commandement de la IXe armée dont les actions ont largement contribué à la victoire de la Marne (septembre 1914). Quand Clemenceau arrive au pouvoir en 1917, il place Foch à la tête de l'état-major français et fait de lui le général en chef des armées alliées en mars 1918. Foch met en place les dernières offensives de la guerre qui aboutissent à la défaite de l'Allemagne. Élevé par le président Poincaré à la dignité de maréchal de France en août 1918, il signe l'armistice de Rethondes le 11 novembre 1918. Il devient maréchal de Grande-Bretagne et de Pologne et est élu à l'Académie française en 1918. Il est nommé président du Conseil supérieur de la guerre en 1919.
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Guillaume II
27 janvier 1859 - 4 juin 1941
Allemand
Petit-fils de Guillaume Ier, Guillaume II succède à son père, Frédéric III, qui ne règne que trois mois de mars à juin 1888. Guillaume II renvoie Bismarck en 1890. Il veut accroître la puissance de l'empire et encourage l'industrialisation, mais il doit faire face à la montée du socialisme. Il développe la flotte allemande et mène une politique impérialiste dans l'Empire ottoman et au Maroc, ce qui provoque des tensions avec la France et la Grande-Bretagne. Concernant les relations internationales, la Triple-Alliance est renouvelée mais semble fragilisée par un rapprochement franco-italien. En 1907, la Triple-Entente se met en place. Les tensions sont croissantes et Guillaume II intensifie les constructions navales. Il tente un rapprochement avec la Russie. Mais finalement, il rompt avec la Russie et confirme son alliance avec l'Autriche-Hongrie lors de la crise balkanique de 1912. Une nouvelle crise éclate en 1914, avec l'attentat de Sarajevo. Cette fois, le jeu des alliances plonge l'Europe dans la guerre. Pendant le conflit, les relations entre Guillaume II et son état-major sont difficiles. Après le désastre de Verdun, Hindenburg et Ludendorff prennent les choses en main. À la fin de la guerre, les États-Unis exigent l'abdication de Guillaume II, tandis que l'hostilité des Allemands à l'égard de l'empereur est grandissante et que des mouvements révolutionnaires éclatent en novembre. La république est proclamée le 9 novembre, Guillaume II abdique et quitte l'Allemagne pour la Hollande. Le gouvernement hollandais refuse d'extrader l'empereur déchu, comme le réclament les Alliés. Guillaume II passe le reste de sa vie aux Pays-Bas, menant une vie paisible et recevant de nombreux visiteurs dans sa propriété.