Qu'est-ce que Leibniz entend par le concept de « petites perceptions » ?
Dans quel ouvrage Leibniz définit-il les petites perceptions ?
Qu'est-ce que la perception ?
Quels sont les deux exemples qu'utilise Leibniz pour illustrer les petites perceptions ?
Qu'est-ce qu'une petite perception, selon Leibniz ?
Qu'affirme Leibniz au sujet des petites perceptions ?
Leibniz, philosophe des XVIIe et XVIIIe siècles, auteur de la Monadologie et des Nouveaux essais sur l'entendement humain, a développé une théorie des « petites perceptions », selon laquelle des perceptions trop faibles pour parvenir à notre conscience sont au fondement des perceptions dont nous pouvons avoir conscience.
Dans la Monadologie, Leibniz commence par définir la monade comme une substance simple et éternelle. Il y a une infinité de monades, toutes différentes entre elles. Les monades sont également sujettes au changement, et Leibniz appelle « perception » le « détail de ce qui change » dans une monade. L'âme est une monade différente des autres, en ce qu'elle est capable d'avoir conscience de ses propres perceptions (on parle alors d'aperception). Ainsi, nos perceptions sont les causes des changements internes de la monade qu'est notre âme.
Leibniz distingue en outre, dans les Nouveaux essais sur l'entendement humain, divers degrés de perception : il y a d'abord les perceptions « obscures », celles qui sont trop éloignées ou ténues pour que nous les percevions réellement (un coup de canon en Amérique, comme dans l'exemple que cite Leibniz), puis des perceptions que l'on perçoit réellement mais qui sont trop ténues pour que l'on puisse s'en apercevoir : par exemple, une goutte de pluie dans l'ensemble du bruit de pluie que l'on entend. Leibniz affirme que bien que nous n'ayons pas conscience de ces petites perceptions, elles sont au fondement des perceptions dont nous avons conscience, dont nous avons une sensation distincte et que nous pouvons différencier les unes des autres.
Ainsi, pour Leibniz, il existe des « petites » perceptions, des perceptions qui, bien qu'étant trop ténues pour être perçues par notre conscience, sont au fondement des perceptions conscientes.
- Leibniz définit les perceptions comme le principe du changement interne aux monades, ou substances individuelles.
- Parmi ces perceptions, certaines sont trop ténues et confuses pour que l'on puisse y avoir accès par la conscience, mais sont pourtant la cause des sensations conscientes.