Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer en quoi les différentes formes d'égalité permettent de définir la justice sociale selon différentes conceptions.
Que désigne le principe de justice commutative ?
Le principe de justice commutative établit une égalité absolue entre les individus (chacun reçoit la même chose). Il repose sur l'échange et les relations commerciales, et garantit la situation personnelle et la liberté individuelle.
Que désigne le principe de justice distributive ?
Le principe de justice distributive établit une égalité proportionnelle (ou équité), selon des principes fixés à l'avance (le mérite, le revenu, le statut social, etc.). Dans cette forme de justice, les individus ne reçoivent pas la même chose.
Quels sont les deux objectifs de la justice sociale selon les libéraux ?
Les libéraux considèrent que la justice doit seulement assurer le respect des libertés des individus (croyance, propriété, etc.). Par exemple, ils considèrent que les impôts sur le patrimoine s'opposent à la liberté de propriété même s'ils permettent de financer les services publics. Selon cette conception, des différences de situations peuvent exister selon les mérites individuels.
Quel est l'objectif de la justice sociale selon les égalitaristes ?
Les égalitaristes considèrent que la justice doit assurer l'égalité stricte ou relative entre les individus. Par exemple, ils considèrent que les revenus devraient être égaux et indépendants des mérites de chacun.
Quel type d'égalité correspond à la conception des égalitaristes ?
Les égalitaristes considèrent que la justice doit assurer l'égalité stricte ou relative entre les individus. Cela correspond à l'égalité des situations qui désigne une égalité réelle (ou « effective ») entre les individus. Étant donné que tous les individus n'occupent pas les mêmes positions sociales, pour atteindre une égalité de situation, il faut qu'il y ait une redistribution des ressources. Des politiques de redistribution sont ainsi mises en place afin de compenser les inégalités sociales.
Que désigne l'égalité des droits ?
L'égalité des droits est une égalité juridique devant la loi. Les individus doivent avoir, à la naissance, les mêmes droits et les mêmes devoirs. Cette égalité est au fondement des systèmes démocratiques. Cependant, les individus peuvent devenir inégaux en droits en raison de circonstances spécifiques. Par exemple, un individu peut être privé d'une partie de ses droits suite à une condamnation par la justice.
Quel type d'égalité correspond à la conception des libéraux ?
Les libéraux considèrent que la justice doit seulement assurer le respect des libertés des individus (croyance, propriété, etc.). Ainsi, les différences de situation dépendent des mérites de chacun. Cela correspond à l'égalité des chances, c'est-à-dire le fait d'accéder à une position sur la seule base des mérites individuels. Au contraire, les égalitaristes considèrent que la justice doit assurer l'égalité stricte ou relative entre les individus indépendamment des mérites individuels.
La justice sociale vise à supprimer les différences considérées comme injustes entre les citoyens. Elle se fonde soit sur la justice commutative, soit sur la justice distributive. Le principe de justice commutative établit une stricte égalité entre les individus (chacun reçoit la même chose). Il repose sur l'échange et les relations commerciales et garantit la situation personnelle et la liberté individuelle. Par exemple, l'adoption d'un « revenu de base », d'un montant fixe, que tous les individus recevraient quelle que soit leur position sociale, est un principe de justice commutative. Le principe de justice distributive établit une égalité proportionnelle, selon des principes fixés à l'avance (le mérite, le revenu, le statut social, etc.). La conception de la justice distributive est à la base des politiques sociales de redistribution des richesses (par exemple à travers la fiscalité).
La justice sociale fait débat entre trois principaux courants d'idées assez différents qui ne lui reconnaissent pas les mêmes objectifs :
- Les libéraux considèrent que la justice doit seulement assurer le respect des libertés des individus (croyance, propriété, etc.).
- Les égalitaristes considèrent que la justice doit assurer l'égalité stricte ou relative entre les individus, et ce indépendamment des mérites individuels.
- Les utilitaristes pensent que la justice ne répond qu'au critère d'utilité, la chose ou la situation la plus juste étant celle la plus utile. Par exemple, ils considèrent que les prix doivent dépendre de l'utilité des objets et non de leur rareté.
Ces conceptions de la justice sociale reposent sur des formes différentes d'égalité. En effet, la justice sociale repose sur l'égalité, qui se présente sous trois formes.
Tout d'abord, l'égalité des droits est une égalité juridique devant la loi. Les individus doivent avoir, à la naissance, les mêmes droits et les mêmes devoirs. Cette égalité est au fondement des systèmes démocratiques. Cependant, les individus peuvent devenir inégaux en droits en raison de circonstances spécifiques. Par exemple, un individu peut être privé d'une partie de ses droits suite à une condamnation par la justice.
La deuxième forme d'égalité est l'égalité des chances qui désigne le fait d'accéder à une position sur la seule base des mérites individuels. Il faut donc que tous les individus aient les mêmes outils pour accéder aux positions valorisées, sans que celles-ci soient réservées à certains individus. L'idéal d'égalité des chances est donc en lien avec l'idéal méritocratique : l'accès à des positions dominantes (métier, rémunération, prestige) doit être lié au talent et à l'effort et non à des privilèges. La prise en compte du mérite résulte d'une vision libérale : les libéraux considèrent que l'égalité doit assurer les mêmes libertés pour chacun mais les situations peuvent être différentes en fonction du mérite de chacun. Au contraire, les égalitaristes considèrent que le mérite ne doit pas entrer en ligne de compte et qu'il faut garantir une égalité réelle (ou relative) entre les individus. Cela correspond à la dernière forme d'égalité : l'égalité des situations.
L'égalité des situations correspond à une égalité réelle (ou « effective ») entre les individus. Étant donné que tous les individus n'occupent pas les mêmes positions sociales, pour atteindre une égalité de situation, il faut qu'il y ait une redistribution des ressources. Des politiques de redistribution sont ainsi mises en place afin de compenser les inégalités sociales.