Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer l'évolution des distances inter et intraclasses durant les Trente Glorieuses.
Que désigne la notion de « classe pour soi » selon Karl Marx ?
Selon Karl Marx, les individus forment une classe « en soi », c'est-à-dire un groupe d'individus avec les mêmes conditions de vie et les mêmes intérêts. Lorsque les individus réalisent leurs intérêts en commun, ils acquièrent une « conscience de classe » et peuvent mener des mouvements collectifs de revendication. Ils forment alors une classe « pour soi ».
Que désigne la notion de classe sociale selon Weber ?
Contrairement à Marx, Weber pense que les classes sociales sont des constructions théoriques. Selon lui, une classe sociale regroupe des individus qui partagent une même situation économique, sociale et politique.
Comment ont évolué les distances interclasses durant les Trente Glorieuses ?
Durant les Trente Glorieuses, on assiste à un déclin des distances interclasses en France. En effet, la massification scolaire et la hausse du niveau de vie ont mené à une réduction des inégalités et à la constitution d'une vaste classe moyenne (moyennisation).
Comment ont évolué les distances intraclasses durant les Trente Glorieuses ?
Durant les Trente Glorieuses, la réduction des distances interclasses en France s'accompagne d'une hausse des écarts intraclasses : l'homogénéité des classes sociales n'est plus aussi forte.
Comment a évolué la conscience de classe théorisée par Karl Marx durant les Trente Glorieuses ?
Durant les Trente Glorieuses, on assiste au déclin de l'industrie et à la diminution du poids de la classe ouvrière : les situations deviennent plus variées et la conscience de classe diminue.
Que désigne la « moyennisation » ?
La « moyennisation » correspond à la réduction des distances interclasses. Ce phénomène correspond à une diminution des inégalités et au rapprochement des modes de vie, menant à la constitution d'une large classe « moyenne ».
Que désigne le processus d'individualisation par rapport aux inégalités sociales ?
Durant les Trente Glorieuses, on assiste à un processus d'individualisation, c'est-à-dire la valorisation de plus en plus forte de l'autonomie de l'individu. Ce phénomène provoque également le déclin des classes sociales en brouillant les frontières entre les classes. Les individus attribuent leurs succès et échecs à leurs propres choix plutôt que de les voir comme les résultats d'inégalités sociales.
La notion de classe sociale a été théorisée en premier lieu par Karl Marx et Jacques Weber. Selon Karl Marx, les individus forment une classe « en soi », c'est-à-dire un groupe d'individus avec les mêmes conditions de vie et les mêmes intérêts. Lorsque les individus réalisent leurs intérêts en commun, ils acquièrent une « conscience de classe » et peuvent mener des mouvements collectifs de revendication. Ils forment alors une classe « pour soi ». Contrairement à Marx, Weber pense que les classes sociales sont des constructions théoriques. Selon lui, une classe sociale regroupe des individus qui partagent une même situation économique, sociale et politique. Durant les Trente Glorieuses, on assiste à un déclin des classes sociales en France, c'est-à-dire que les distances interclasses se réduisent. En revanche, les distances intraclasses augmentent.
La réduction des distances interclasses s'expliquent par la massification scolaire et la hausse du niveau de vie qui mènent à une réduction des inégalités et à la constitution d'une vaste classe moyenne : on parle de moyennisation. Ce phénomène correspond à une diminution des inégalités et au rapprochement des modes de vie, menant à la constitution d'une large classe « moyenne ».
La réduction des distances interclasses s'accompagne d'une augmentation des distances intraclasses. Ainsi, durant les Trente Glorieuses, on assiste au déclin de l'industrie et à la diminution du poids de la classe ouvrière : les situations deviennent plus variées et la conscience de classe diminue.
Le processus d'individualisation à l'œuvre, c'est-à-dire la valorisation de plus en plus forte de l'autonomie de l'individu, contribue aussi à brouiller les frontières entre les classes. Les individus attribuent leurs succès et échecs à leurs propres choix plutôt que de les voir comme le résultats d'inégalités sociales.
Ces phénomènes rendent plus difficile l'identification subjective à la classe, c'est-à-dire le fait pour un individu de se définir comme faisant partie de la classe sociale à laquelle il appartient.