Expliquer comment fonctionnent les anti-inflammatoires.
Quels sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens ?
Quels sont les anti-inflammatoires stéroïdiens ?
Quelles sont les cellules qui produisent les prostaglandines de la réaction inflammatoire ?
Comment agissent les anti-inflammatoires?
Quels sont les médiateurs chimiques produits par les mastocytes ?
La réaction inflammatoire aiguë est initiée par la reconnaissance d'agents pathogènes par les cellules sentinelles présentes dans nos tissus. Suite à cette reconnaissance des agents pathogènes, la réaction inflammatoire s'enclenche, provoquant : douleur, chaleur, rougeur et gonflement. Afin de diminuer ces symptômes désagréables, il est possible de prendre des molécules anti-inflammatoires. Nous verrons ici le déroulement de la réaction inflammatoire, et l'action que peuvent avoir les anti-inflammatoires sur cette réaction.
La réaction inflammatoire commence par la reconnaissance des agents infectieux au niveau de molécules conservées appelées PAMP qui sont reconnues par les PRR, récepteurs présents à la surface des cellules sentinelles de l'immunité innée. Ces cellules sentinelles sont les cellules dendritiques, les mastocytes et les macrophages. Les mastocytes en particulier vont alors libérer des médiateurs chimiques qui vont jouer un rôle important pour l'efficacité de cette réponse immunitaire. Ils libèrent tout d'abord de l'histamine et des prostaglandines. Ces molécules vont avoir un rôle vasodilatateur, qui va augmenter l'afflux sanguin et va être à l'origine des rougeurs. De plus ces deux méditeurs chimiques vont augmenter la perméabilité vasculaire, c'est-à-dire qu'ils vont faciliter la sortie du sang des autres leucocytes impliqués dans la réaction inflammatoire (monocytes et granulocytes). Le nombre de cellules va augmenter au niveau de la zone inflammée en parallèle avec la vasodilatation. Cela va entraîner un gonflement. En parallèle de ce recrutement, les prostaglandines libérées par les mastocytes, vont aller stimuler plusieurs fibres nerveuses présentes au niveau de la zone inflammée. D'une part elles vont stimuler les fibres nociceptives (sensibles à la douleur), ce qui va engendrer une sensation de douleur. D'autre part, elles vont stimuler les neurones hypothalamiques qui contrôlent la température corporelle, et vont entraîner la chaleur.
Les anti-inflammatoires vont agir sur les médiateurs chimiques de la réaction inflammatoire. Si on prend l'exemple de l'action de l'ibuprofène, celui-ci agit sur une enzyme que l'on retrouve dans les mastocytes. Cette enzyme permet la formation des prostaglandines, qui sont les médiateurs de la douleur. Mais la molécule d'ibuprofène se fixe sur le site actif de l'enzyme empêchant ainsi la formation des prostaglandines.
Donc l'action de l'ibuprofène en tant qu'anti-inflammatoire, consiste à inhiber la production des prostaglandines, limitant ainsi les symptômes de la réaction inflammatoire. On parle d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme l'aspirine et l'ibuprofène, pour désigner ceux qui agissent en limitant la synthèse de prostaglandines. Il existe aussi des anti-inflammatoires stéroïdiens qui inhibent la production de cytokines, ce sont tous les corticoïdes comme la cortisone.
- La réponse inflammatoire aiguë produit des médiateurs chimiques tels que les prostaglandines ou l'histamine.
- Les anti-inflammatoires sont utilisés pour diminuer les symptômes de l'inflammation comme la douleur, les rougeurs, la fièvre et le gonflement.
- Ils agissent en inhibant l'action ou la production des médiateurs chimiques impliqués dans la réaction inflammatoire.