Les didascalies en gras sont-elles internes ou externes ?
« BARTHOLO, ôtant son chapeau.
Est-ce pour écouter ces sornettes que vous m'avez fait venir de Séville ? Et cet accès d'hymen qui vous reprend si vif… »
Beaumarchais, Le Mariage de figaro, Acte I, scène 4, 1778
La didascalie en gras est une didascalie externe, c'est-à-dire qu'elle n'est pas prononcée par le personnage. Elle se distingue par l'italique. Ici, elle donne une indication sur la gestuelle du personnage.
« DORIMANT.
Est-elle encore en haut ?
FLORICE.
Encore.
DORIMANT.
Adieu, Florice. Nous la verrons demain. »
Pierre Corneille, La Galerie du Palais, 1633
La didascalie en gras est une didascalie interne, c'est-à-dire qu'elle est prononcée par le personnage. Ici, elle donne une indication sur la présence d'un autre personnage dans un autre espace, à l'étage.
« DON SALLUSTE, à la fenêtre.
Voyez-vous cet homme dans la place
Qui montre aux gens de garde un papier, et qui passe ?
Faites-lui, sans parler, signe qu'il peut monter.
Par l'escalier étroit. »
Victor Hugo, Ruy Blas, 1838
La didascalie en gras est une didascalie interne, c'est-à-dire qu'elle est prononcée par le personnage. Ici, elle donne d'une part une indication sur un homme dans un autre espace, en bas. D'autre part, elle informe sur la position et la gestuelle des personnages.
« PHILINTE, se mettant entre deux.
Eh ! Messieurs, c'en est trop, laissez cela, de grâce. »
Molière, Le Misanthrope, 1666
La didascalie en gras est une didascalie externe, c'est-à-dire qu'elle n'est pas prononcée par le personnage. Elle se distingue par l'italique. Ici, elle donne une indication sur les mouvements des personnages.
« MAÎTRE DE PHILOSOPHIE.
L'ouverture de la bouche fait justement comme un petit rond qui représente un O.
MONSIEUR JOURDAIN.
O, O, O. Vous avez raison. O. Ah ! la belle chose que de savoir quelque chose ! »
Molière, Le Bourgeois gentilhomme, 1670
La didascalie en gras est une didascalie interne, c'est-à-dire qu'elle est prononcée par le personnage. Ici, elle donne une indication sur les grimaces du personnage qui articule les voyelles.