Expliquer quels éléments favorisent l'accessibilité du territoire français.
Combien de kilomètres représente le réseau autoroutier français ?
Quelle dernière grande ligne de TGV a été mise en place en 2007 ?
Combien de passagers ont emprunté les aéroports français en 2013 ?
Quel autre nom porte une interface qui concentre différents moyens de transport et permet un accès au monde entier ?
Autour de quelle ville le réseau de transport français est-il centré ?
La France dispose d'une situation géographique enviable, grâce à ses littoraux ouverts sur le monde et à sa position de carrefour de l'Europe, au cœur des espaces les plus productifs. Dans un système mondialisé où la captation des échanges et des marchandises est primordiale, l'accessibilité est ainsi au cœur des enjeux nationaux et européens. Pour cela, la France bénéficie d'un réseau de transport développé et de nombreuses interfaces.
Qu'il s'agisse du réseau autoroutier, ferroviaire ou de l'organisation du trafic aérien, la caractéristique française en matière de transport est la place centrale de Paris d'où rayonnent les principales lignes et qui concentrent tous les types d'infrastructures. Mais c'est surtout la diversité et la complémentarité qui caractérise d'abord le réseau de transport français. Pour ce qui concerne la route, la France a rattrapé son retard en matière d'équipement autoroutier (10 300 km) et, par des réalisations prestigieuses comme le viaduc de Millau, a amélioré la qualité de son réseau. Aujourd'hui, les principaux objectifs restent le désengorgement des axes très fréquentés, le désenclavement de certains espaces isolés et le développement du trafic européen. Le réseau TGV se développe aussi : en 1981 est mis en service la ligne Paris-Lyon, en 1989 celle qui relie Paris à l'Ouest et à Bordeaux, en 1993 la ligne Paris-Lille. En 2001, la liaison Paris-Marseille est achevée. L'Eurostar et Thalys permettent également de rejoindre les grandes villes européennes (Londres, Bruxelles, Amsterdam). Le TGV Est européen Paris-Strasbourg desservant le Luxembourg, la Suisse et l'Allemagne a été mis en service en 2007. Ce réseau favorise les grandes agglomérations. Pour les transports aériens, la France est bien desservie par le réseau intérieur (136 aéroports ayant une piste de plus de 1500 mètres). Le trafic se concentre sur quelques lignes (Paris-Nice, Marseille, Toulouse). 172 millions de passagers les ont empruntés en 2013 : la France représente un marché très attractif. Le trafic international concerne essentiellement Paris (8e aéroport mondial, 3e européen), qui devient une plaque tournante internationale. Enfin, pour les transports maritimes, la France dispose d'atouts considérables : trois façades maritimes et une situation géographique stratégique. Cependant sa flotte est en crise et ses ports dans une situation difficile car ils sont mal adaptés à l'évolution du trafic (conteneurs). De plus, l'intégration européenne et les logiques même de la mondialisation des échanges et du commerce imposent à la fois de repenser les réseaux de transport français mais aussi de les intégrer à l'UE qui représente le principal pôle d'échanges commerciaux au monde, devant l'Asie et les États-Unis. Les enjeux sont donc colossaux et la nécessaire intégration de la France aux réseaux de transports européens, dont le centre de gravité a basculé vers l'Est depuis l'entrée des nouveaux membres, s'est surimposée aux seules logiques hexagonales qui prévalaient jusque-là. Les différents tracés sont donc réalisés de manière concertée, de même que les financements des infrastructures, dans le cadre du Réseau de transport trans-européen (RTT-E).
L'accessibilité du territoire français est également renforcée par la présence d'espaces interconnectés, des interfaces qui ancrent et ouvrent le territoire sur les dynamiques mondiales. La France a également su développer des infrastructures modernes capables de capter une part importante des échanges mondiaux. L'insertion européenne est en effet pensée comme devant accroître la place de chaque pays membre sur le marché mondialisé. L'ensemble du réseau se trouve ainsi structuré autour de nœuds de communication, ou "hubs", fortement équipés qui fonctionnent comme autant de portes d'entrée ou de carrefours des investissements étrangers, des marchandises et des personnes. Derrière Paris, qui concentre ces équipements, les grandes métropoles (Lyon, Lille, Marseille) agissent ensuite comme des relais de diffusion, d'où l'importance de leur interconnexion entre elles et avec les autres métropoles européennes. L'organisation de ces nœuds de communication se fait sur des plates-formes multimodales, c'est-à-dire des terminaux où se rejoignent plusieurs modes de transports différents. L'aéroport de Roissy à Paris est un exemple abouti de "hub" de ce type. Les passagers arrivant par voie aérienne depuis n'importe quel aéroport international peuvent ensuite choisir entre le réseau autoroutier, la gare TGV ou les transports en commun pour rejoindre Paris ou continuer leur route. Des gares de fret y sont également organisées pour le transport des marchandises et leur automatisation réduit considérablement les temps de prise en charge.
- L'insertion dans la mondialisation d'un territoire est liée à son accessibilité.
- L'accessibilité du territoire français s'appuie sur un réseau de transport diversifié (route, rail, air, mer) et tourné vers l'Europe et le monde.
- Des territoires reliés par ce réseau et connectés entre eux forment des interfaces amplifiant cette accessibilité.