Expliquer l'inégale intégration à la mondialisation des espaces agricoles français.
Quel type d'agriculture est le mieux intégré à la mondialisation ?
Quelle est la grande région céréalière française ?
Quelle production agricole caractérise le Bordelais ?
Quel type d'agriculture n'est pas intégrée à la mondialisation ?
Où se situent principalement les espaces agricoles en marge ?
L'intégration de l'agriculture française dans la mondialisation explique l'orientation et la spécialisation de certaines productions. Si certains espaces tournés vers l'exportation sont bien intégrés, d'autres espaces sont exclus du processus car ils sont en marge.
Les espaces les mieux intégrés sont ceux qui obtiennent des rendements élevés ayant fait le choix d'une agriculture commerciale, loin des anciennes cultures familiales et vivrières. La grande région céréalière française est le Bassin parisien, en particulier la Beauce. Ces activités de grande culture sont particulièrement dynamiques, car elles progressent sur les marges du Bassin parisien, par exemple vers la Lorraine ou le pays de Caux, en Normandie. Le blé est ensuite exporté par le port de Rouen, premier port céréalier d'Europe. Les rendements obtenus en Beauce sont parmi les plus élevés du monde avec plus de 9 tonnes par hectare. Le nombre d'exploitations s'est effondré, engendrant d'immenses exploitations parmi les restantes. Aujourd'hui, la moitié des exploitations agricoles font plus de cent hectares, soit plus de 80% de la production du département. Le revenu annuel moyen de ces exploitations est de 100 000€. Cette grande agriculture du Bassin parisien a toujours pu bénéficier du marché parisien et de ses consommateurs. La région Centre n'est pas en reste : l'agriculture y produit surtout du blé et du colza, elle est reliée au reste du monde par les voies de chemins de fer et par les voies navigables et les ports du Rouen et Nantes Saint-Nazaire. D'autres espaces agricoles sont bien intégrés comme le Bordelais, la Bourgogne et la Champagne grâce au vin. Il s'agit de vignobles de qualité, célèbres dans le monde entier pour leurs vins rouges ou blancs (Bourgogne et Bordeaux) et leur vin pétillant qu'est le Champagne. C'est pourquoi il s'agit d'activités dynamiques, avec une forte composante exportatrice.
Les espaces agricoles en marge sont caractérisés par leur forte proportion de landes et de friches, qui marquent la déprise agricole, et le recul de l'emprise humaine sur l'espace. Sont concernées les régions intérieures des massifs montagneux, jeunes (Alpes, Pyrénées) ou anciens (Massif central, Massif armoricain). Ces espaces souffrent de faibles densités, du vieillissement des exploitants ainsi que de l'insuffisante spécialisation et de la faible rentabilité de leurs exploitations. Il s'agit d'espaces où l'agriculture est restée extensive, les rendements et la productivité sont faibles, l'agriculture est peu commerciale. L'élevage extensif domine dans les régions de montagnes. Mise en concurrence avec des espaces beaucoup plus productifs, c'est une agriculture de plus en plus marginale au cœur de la France du vide.
- L'intégration à la mondialisation explique l'organisation des espaces agricoles français.
- Les espaces agricoles les mieux intégrés sont ceux tournés vers des productions d'exportation comme le Bassin parisien ou les régions de vignoble.
- Les espaces agricoles en marge sont les espaces peu spécialisés et tournés vers des productions extensives.