Expliquer les défis posés par la concurrence à l'Union européenne.
Qu'est-ce que l'OMC ?
Quelle part de son PIB l'Union européenne investit-elle en recherche et développement ?
Quel est le nom des politiques européennes en faveur de l'innovation ?
Quels pays asiatiques deviennent les principaux concurrents de l'UE en matière d'innovation ?
Quel est l'écart entre les contributions financières européenne et américaine en terme d'investissement ?
Le processus de mondialisation oblige l'Union européenne à faire face à des concurrents internationaux de plus en plus nombreux. L'innovation reste alors un moyen de se différencier et d'être davantage attractif dans ce contexte.
L'UE doit faire face à la concurrence économique très vive des États-Unis, du Japon, et de certains pays émergents comme la Corée du Sud ou le Brésil. Pour y résister, il lui faut renforcer son unité. Avec la mondialisation de l'économie, la coopération internationale en matière de politique de la concurrence est devenue indispensable. Les entreprises, les fusions et les cartels ont de plus en plus souvent une dimension internationale, et les activités d'entreprises basées en dehors de l'UE ont de plus en plus fréquemment des effets sur la concurrence au sein de l'UE. Pour faire face à cette situation, l'Union européenne a ainsi passé des accords bilatéraux avec ses principaux partenaires commerciaux. Les accords de coopération conclus avec les États-Unis, le Canada et le Japon stipulent que les autorités de la concurrence des deux parties échangent leurs informations et coordonnent leurs activités. Avec la Chine, la Commission échange ses vues et ses expériences sur les questions liées à la concurrence. L'UE est aussi active sur le plan de la coopération multilatérale, notamment dans les discussions sur le commerce au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), au sein du Réseau international de la concurrence (RIC) et au sein du comité concurrence de l'OCDE. La politique de la concurrence a été un élément-clé dans les négociations d'adhésion des nouveaux États membres : la Commission européenne a développé la politique de la concurrence dans ces pays. En effet, le droit de la concurrence est au cœur de la construction européenne depuis ses origines. Le double objectif qui lui est assigné – veiller à préserver une concurrence libre et non faussée, et promouvoir l'intégration du marché commun – lui confère une importance particulière, tant sur le plan économique qu'au niveau politique. Cependant, l'UE constitue un ensemble de pays aux intérêts parfois contradictoires : ainsi, il arrive fréquemment que des entreprises françaises, allemandes et anglaises soient en concurrence entre elles à l'étranger (Chine par exemple).
Face à la concurrence internationale, l'innovation reste un enjeu majeur de différenciation et d'attractivité. Cependant, derrière les États-Unis et le Japon, l'Europe n'investit que 0,8% de son produit intérieur brut en matière de recherche et développement (R&D). La "fuite des cerveaux" prive l'Europe de professionnels compétents et la concurrence croissante de la Chine et de la Corée du Sud doit inciter les Européens à réagir. Dans cette perspective, la Commission européenne a inclus l'initiative "l'Union de l'innovation" dans la stratégie Europe 2020. Selon les experts, un investissement de 3% du PIB de l'UE dans le domaine de la R&D permettrait de créer 3,7 millions d'emplois, et de générer 795 milliards d'euros d'ici 2025. La création de produits innovants permettrait de dynamiser le commerce de l'Union européenne. Pour ce faire, la Commission européenne entend faciliter l'accès des entreprises novatrices aux sources de financement. Si l'UE souhaite rattraper son retard, il s'avère nécessaire d'augmenter sa contribution financière, actuellement inférieure de 15 milliards d'euros par rapport à l'investissement des États-Unis, dans le capital-risque d'une entreprise prometteuse et innovante, afin de permettre à cette dernière d'accéder plus facilement à l'emprunt. L'initiative propose également d'apporter un coup de pouce financier au secteur public pour stimuler ses dépenses dans les produits et services innovants. Aussi, la création d'un "Tableau de bord européen de l'innovation dans le secteur public" devrait permettre de faciliter les échanges d'informations nécessaires à l'analyse des dynamiques innovantes. Au-delà d'une Union européenne compétitive sur le marché international, l'initiative vise également à répondre aux nouveaux défis d'aujourd'hui et de demain : le changement climatique, la sécurité alimentaire et énergétique, le vieillissement de la population.
- Dans un contexte de mondialisation, la concurrence est un enjeu important.
- L'Union européenne doit faire face à la concurrence internationale mais aussi à la concurrence des États membres entre eux.
- Pour rester attractive et compétitive l'Europe doit approfondir ses politiques d'innovation.
- L'initiative "l'Union de l'innovation" entend favoriser l'innovation en Europe.