Analyser les migrations des Européens au XIXe siècle en expliquant leurs conditions de départ puis d'accueil.
Quel nouveau moyen de transport favorise les migrations ?
Pour quelle raison les États encouragent-ils les migrants à partir ?
Quel est le facteur principal poussant les Européens au départ ?
À leur arrivée, dans quel type d'habitations vivent les migrants ?
Qu'espèrent les migrants en arrivant dans les pays neufs ?
Entre 1820 et 1920, plus de 60 millions d'Européens quittent le continent européen. Les causes des migrations sont multiples, mais elles sont d'abord économiques. En effet, du fait de la baisse du taux de mortalité dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la population européenne a crû de façon exponentielle. Or, les villes et les campagnes ne sont plus en mesure de leur donner du travail, le chômage s'est donc accru. Par conséquent, beaucoup de migrants, devenus pauvres ou sans emploi, voient dans la migration le moyen de s'enrichir, d'autant que les publicités au départ se multiplient. Celles-ci poussent les migrants au départ en leur montrant les avantages de la vie dans les colonies : meilleures conditions de vie, accueil chaleureux.
Ainsi, les pays européens favorisent les migrations par une politique migratoire incitative, à la fois dans les publicités, mais également en payant le trajet à certains migrants (comme en Angleterre par exemple). Le but de ces pays est de peupler leurs colonies mais aussi de se débarrasser des plus indigents. De plus, à partir de 1860, grâce à la navigation à vapeur, le temps de trajet est diminué par quatre et favorise donc les migrations.
Néanmoins, l'arrivée des migrants est difficile. Après un trajet peu confortable, voire mortel pour certains, les migrants sont souvent mal accueillis. En effet, non seulement ils se sentent déracinés dans ces "pays neufs" dont ils ne connaissent pas la langue, mais ils doivent faire face à la xénophobie. Par ailleurs, leurs conditions de vie sont souvent très mauvaises dans un premier temps (vivant dans des immeubles insalubres et surpeuplés et écumant les petits métiers). Face à ces difficultés, les migrants se rassemblent dans des quartiers communautaires, tel Little Italy à New York, afin de recréer de façon factice leur pays d'origine. Enfin, même si certains des migrants décident de repartir chez eux, d'autres connaissent une ascension sociale forte, tel l'Écossais Andrew Carnegie, qui serait devenu "l'homme le plus riche du monde".
- Beaucoup de départs s'expliquent par le manque de travail à la campagne comme à la ville.
- Les conditions sont favorables à l'émigration.
- L'arrivée et l'intégration sont souvent difficiles.