Décrire le bilan de la guerre Exercice fondamental

Au total, la Première Guerre mondiale a fait environ 10 millions de morts parmi les soldats et plusieurs millions de morts parmi les civils. Si l'Allemagne est la plus touchée avec 2 millions de victimes, la France est, après la Serbie, le pays où les pertes sont les plus élevées. Ces morts sont presque exclusivement des soldats tués au combat, ou à cause de leurs blessures ou de maladies pendant la période. On estime à un demi-million le nombre de soldats décédés des suites de leurs blessures après la guerre. À ces morts s'ajoutent les blessés ou "gueules cassées" (invalides, aveugles, gazés, amputés), dont le nombre s'élève à 6,5 millions. Ils ne pourront jamais reprendre une activité normale et restent à la charge de l'État. Ces pertes humaines ont des conséquences démographiques importantes : d'abord un déséquilibre des sexes au profit des femmes et un vieillissement de la population active sur laquelle va reposer la difficile reconstruction.

En effet, au bilan humain s'ajoute un bilan matériel très lourd. Dans les pays où se sont déroulés des combats, les destructions matérielles ont durement affecté immeubles, usines, exploitations agricoles, mines de charbon, infrastructures de communication (ponts, routes, voies ferrées) en particulier en France, en Pologne et dans les Balkans. Dans tous les pays belligérants à l'exception des États-Unis, éloignés des champs de bataille et entrés tardivement dans la guerre, la production agricole et industrielle s'est effondrée à cause des exigences de l'économie de guerre et de la mobilisation d'un grand nombre d'actifs. Partout, il faut reconstruire, relancer l'activité, revenir à une économie de paix tout en faisant face à une grave pénurie de main-d'œuvre.