Expliquer le mouvement ouvrier sous le régime nazi Exercice fondamental

Dès son accession au pouvoir, Hitler s'acharne à réprimer le mouvement ouvrier : l'anticommunisme est absolument central dans l'idéologie nazie. En février 1933, l'incendie du Reichstag est l'occasion d'interdire le KPD. Le SPD, qui a refusé de voter les pleins pouvoirs à Hitler, et d'autres partis républicains sont dissous, ainsi que les syndicats. Le NSDAP devient parti unique le 14 juillet 1933 et les ouvriers sont invités à rejoindre les organisations corporatistes nazies.
Le mouvement ouvrier est décapité : ses dirigeants sont emprisonnés et envoyés en camps de concentration, comme celui de Dachau qui ouvre dès mars 1933, ou contraints à l'exil. C'est justement en exil, depuis Londres ou Moscou que certains dirigeants du mouvement ouvrier appellent à la résistance contre le nazisme.

Néanmoins, dans un climat de terreur, des petits groupes de socio-démocrates et de communistes continuent de dénoncer le nazisme. Les droits fondamentaux, la liberté d'expression, de réunion, d'association, le droit de propriété, le secret postal, l'inviolabilité du domicile, sont suspendus. Dans un climat de terreur marqué par les perquisitions, les arrestations et les tortures, la liberté d'action des socio-démocrates est particulièrement infime.
Les militants se rencontrent dans des cellules locales ou dans des associations diverses, comme les clubs d'échecs ou de randonneurs, mais la Gestapo (police secrète) démantèle rapidement tous ces réseaux. On observe une très faible activité qui consiste à faire passer les frontières, diffuser des journaux, répartir de l'argent, des tracts et des machines à polycopier.