Expliquer le rôle politique international de la Chine Exercice fondamental

La Chine, qui cherche à s'affirmer face au Japon, ambitionne d'être une puissance régionale. La Chine a des prétentions territoriales sur un archipel au nord-est de Taïwan dans la mer de Chine orientale, les îles Senkaku, qui appartiennent au Japon. L'intérêt de ces îles est économique, avec les gisements d'hydrocarbures situés à proximité, ainsi que stratégique pour la marine chinoise. D'une manière générale, les tensions sont vives avec le Japon. Les deux pays augmentent les effectifs de leur marine. La Chine s'oppose à une éventuelle entrée du Japon au Conseil de sécurité de l'ONU.
La Chine n'abandonne pas ses revendications sur Taïwan qu'elle considère comme une partie intégrante de son territoire, malgré une certaine normalisation des relations et des accords de coopération économique. C'est au nom du nécessaire maintien de la stabilité régionale qu'il soutient le régime totalitaire de Corée du Nord. En 1950, la Chine envahit le Tibet. La volonté de maintenir ce territoire au sein de la Chine est constante malgré les protestations internationales.

La Chine ambitionne également d'être une puissance mondiale, tant par son influence dans les pays en voie de développement que par une relation privilégiée avec les États-Unis et l'exercice du droit de veto à l'ONU. Dès l'époque de Mao, la Chine a cherché à asseoir son influence dans les pays en développement. La présence de Zhou Enlai à la conférence de Bandung en 1955 symbolisait la volonté de la Chine d'affirmer son appartenance à la communauté des pays sous-développés. Depuis le milieu des années 1990, l'influence exercée est de plus en plus de nature économique. Cherchant à sécuriser ses approvisionnements en matières premières, la Chine investit massivement en Afrique.
Depuis 1972, les relations sont rétablies entre la Chine et les États-Unis. Les relations bilatérales sont surtout de nature économique. Alors que les États-Unis connaissent un important déficit budgétaire, les Chinois sont de grands acheteurs de leurs titres de dettes, les US Treasury bonds, qui viennent s'accumuler à la banque centrale chinoise, la Banque populaire de Chine (BPC). En revanche, les États-Unis cherchent à contrecarrer les ambitions de la Chine en Asie. Enfin la Chine est depuis 1945 l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et ne se prive pas d'exercer son droit de veto pour affirmer sa puissance. Ainsi, en août 2013, elle met son veto à une intervention internationale sous l'égide de l'ONU en Syrie.