On donne le tableau des coefficients budgétaires des ménages français entre 1960 et 2007 :
Alimentation | Logement | Transport | Autres | |
---|---|---|---|---|
1960 | 37 | 19 | 11 | 33 |
1975 | 27 | 25 | 13 | 35 |
1990 | 23 | 26 | 15 | 36 |
2007 | 21 | 30 | 15 | 34 |
Entre 1960 et 2007, le pouvoir d'achat du revenu disponible des ménages a augmenté de 101 %.
Pour 2015, le revenu disponible des ménages est 36 600 euros, la dépense de consommation de 31 300 euros et la dépense alimentaire de 4200 euros.
Quel est le coefficient budgétaire de l'alimentation pour 2015 ?
Le coefficient budgétaire de l'alimentation est la part du budget d'un ménage ou d'un individu dédiée à l'achat d'un produit ou service ou d'une famille de produits ou services. Un coefficient budgétaire est le rapport de la dépense consacrée à un bien ou service particulier à la dépense totale.
Le coefficient budgétaire de l'alimentation se calcule donc ainsi :
\dfrac{\text{Dépense alimentation}}{\text{Dépense totale}}=\dfrac{4\ 200}{\text{36 000}}=11{,}4\text{ \%}
Pour 2015, le coefficient budgétaire de l'alimentation est donc de 13,4 %.
Comment analyser l'évolution des coefficients budgétaires de l'alimentation et celui du logement entre 1960 et 2007 ?
Pour 2015, le revenu disponible moyen des ménages se répartit entre une consommation finale de 85,4 % et une épargne de 14,5 %. Dans la dépense de consommation, les dépenses d'alimentation ne représentent plus que 13,5 %. Si l'on observe les coefficients budgétaires sur la longue durée, on note une diminution constante de la part des dépenses totales consacrées à l'alimentation. En effet, le coefficient budgétaire passe de 27 % à 21 % entre 1960 et 2007 et il est actuellement de 13 %.
En revanche, le coefficient budgétaire du logement ne cesse d'augmenter et il est aujourd'hui de plus de 30 % (il était de 19 % en 1960). Bien que plus modérée, la part des dépenses de transport est aussi en augmentation. Pour les autres dépenses, les coefficients budgétaires peuvent être en diminution (habillement) alors que d'autres sont en augmentation (santé).
On observe une diminution constante de la part des dépenses totales consacrées à l'alimentation : le coefficient budgétaire passe de 27 % à 21 % entre 1960 et 2007. Il est actuellement de 13 %. En revanche, le coefficient budgétaire du logement ne cesse d'augmenter et il est aujourd'hui de plus de 30 % (il était de 19 % en 1960).
En quoi ces constats confirment-ils la loi d'Engel ?
La loi d'Engel (loi avancée par le statisticien allemand Ernst Engel) énonce que la part du revenu allouée aux dépenses alimentaires est d'autant plus faible que le revenu est élevé.
Dans le tableau des coefficients budgétaires, on constate que le doublement du pouvoir du revenu disponible des ménages (augmentation de 101 % entre 1960 et 2007) s'est accompagné d'une baisse des dépenses consacrées à l'alimentation dans les dépenses totales.
Cela confirme la loi d'Engel car le doublement du pouvoir du revenu disponible des ménages entre 1960 et 2007 s'est accompagné d'une baisse de la part des dépenses consacrées à l'alimentation dans les dépenses totales.