Sommaire
ILes mémoires d'après-guerreALe mythe résistancialiste1Une société traumatisée2La priorité à l'union nationaleBDes mémoires désuniesCLes oubliés de la mémoireIILe réveil des mémoires à partir des années 1970ALa fin du mythe résistancialisteBLe réveil de la mémoire de la ShoahCLe rôle des historiens face au réveil des mémoiresIIILe "devoir de mémoire"ALa reconnaissance officielle du rôle de la FranceBLe rôle de l'historien face à l'hypermnésieEn 1945, le mythe résistancialiste, c'est-à-dire le mythe d'une France unie derrière la Résistance, s'impose. La mémoire du régime de Vichy et de la Shoah est refoulée, comme celle des massacres des minorités. La priorité est donnée à la reconstruction et à l'unité nationale.
Des travaux de cinéastes et d'historiens ainsi que des procès permettent de porter un nouveau regard sur la Seconde Guerre mondiale. Le mythe résistancialiste est critiqué et la Shoah est reconnue. Différents groupes mémoriels défendent leur vision du conflit. Bien qu'il existe de nombreux liens entre l'histoire et la mémoire, les historiens cherchent à prendre du recul par rapport à ce réveil mémoriel. Ainsi, la participation d'historiens en tant que témoins experts, lors de certains procès, provoque un débat sur le rôle qu'ils doivent jouer.
Le travail historique, en expliquant la complexité des événements, contribue à un apaisement des mémoires et à la reconnaissance officielle du rôle de la France et des Français dans le conflit. Face à cette multiplication des commémorations, le risque est de sombrer dans une hypermnésie, c'est-à-dire un excès mémoriel des différents groupes porteurs de mémoire.
Les mémoires d'après-guerre
La mémoire est la présence sélective des souvenirs du passé dans une société donnée. Elle est souvent plurielle et conflictuelle : les différents groupes qui ont vécu des événements douloureux se font leur propre construction du passé et ces différentes visions peuvent s'opposer. Les groupes qui portent les mémoires cherchent une reconnaissance dans le présent de leur vision des événements.
L'histoire a pour vocation de restituer le passé de la manière la plus objective possible. Elle s'appuie sur une étude critique des sources écrites, orales ou encore archéologiques. Les mémoires cherchent à réhabiliter, "sauver de l'oubli", alors que l'histoire veut comprendre et expliquer le passé. Même si l'histoire ne doit pas, dans un souci d'objectivité, être soumise aux enjeux des mémoires, il existe de nombreux liens et interactions entre les deux.
Le mythe résistancialiste
Une société traumatisée
La France sort du conflit désunie et affaiblie :
Elle a subi de nombreuses pertes humaines avec environ 400 000 morts. Les bombardements ont détruit de nombreuses villes et des installations industrielles.
De plus, le pays est divisé entre les collaborateurs (environ 55 000 personnes ont servi avec les forces allemandes ou pétainistes) et les résistants (200 000 personnes possèdent la carte de combattant de la Résistance).
Les anciens collaborateurs sont punis lors de l'épuration.
- Cette épuration est parfois une "épuration sauvage". Elle cause la mort de 9000 personnes dont un tiers par les résistants. Des femmes, accusées de "collaboration horizontale", c'est-à-dire d'avoir couché avec l'ennemi, sont tondues.
- L'épuration légale, elle, ouvre 160 000 procès et 7000 personnes sont condamnées à la peine capitale. Sur ces condamnations à mort, 791 sont réellement exécutées.
La priorité à l'union nationale
Compte tenu de la situation de la France, l'objectif au lendemain de la guerre est de mettre en avant l'unité du pays dans son combat contre l'occupant allemand.
L'ordonnance du 9 août 1944 indique que "la forme du gouvernement est et demeure la république. En droit, celle-ci n'a pas cessé d'exister". L'objectif de cette affirmation est de minimiser la responsabilité de la France et des Français dans le régime de Vichy, que De Gaulle considère comme "nul et non avenu".
Le terme de "mythe résistancialiste" est utilisé par l'historien Henry Rousso pour décrire la lecture héroïque d'une France qui aurait été totalement résistante. De Gaulle entretient le mythe résistancialiste d'autant plus que le contexte est difficile pour la France, engagée dans la guerre d'Algérie.
Les commémorations de la Résistance se multiplient :
- Le mémorial de la France combattante est inauguré au mont Valérien en 1960.
- En 1961, le Concours national de la Résistance et de la déportation est créé afin de permettre l'entretien de la mémoire de la Résistance auprès des jeunes Français.
- En 1964, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon et la cérémonie est retransmise à la radio. Ce moment est considéré comme l'apogée du mythe résistancialiste.
Ce mythe résistancialiste est assez répandu au sein de la population.
En 1966, le film La Grande Vadrouille, réalisé par Gérard Oury, met en avant le soutien de nombreux Français à la Résistance.
Des mémoires désunies
Derrière le mythe résistancialiste, et malgré la volonté d'union de la France, on observe des divisions. Olivier Wieviorka évoque en 2010 la "mémoire désunie".
Les communistes ne veulent pas laisser aux seuls gaullistes la glorification de la Résistance. Ils présentent le parti communiste comme le "parti des 75 000 fusillés". Ce chiffre est exagéré puisque les historiens estiment à 30 000 le nombre de fusillés dont une majorité est communiste. Dans un contexte de début de guerre froide, les communistes souhaitent entretenir la réputation prestigieuse dont ils jouissent auprès de la population (le parti représente en effet 28 % des suffrages en 1947). Ils veulent faire oublier leur soutien au pacte germano-soviétique de 1939. Ils commémorent ainsi les résistants communistes comme Guy Môquet.
Les mémoires se divisent également sur l'interprétation de la collaboration et du rôle joué par Pétain et le régime de Vichy. Après des débats très agités, des lois d'amnistie sont votées en 1951 et 1953 pour les condamnés de l'épuration. Les détenus sont libérés. Au moment de la mort de Pétain en 1951, l'association de la défense du maréchal, le "héros de Verdun", réclame la révision du procès de 1945 et le transfert de ses cendres à l'ossuaire de Douaumont.
Dans Histoire de Vichy, en 1954, Robert Aron reprend la théorie de Pétain du "glaive et du bouclier" selon laquelle Pétain aurait été le bouclier de la France et l'aurait protégée des nazis alors que De Gaulle aurait été le glaive, c'est-à-dire la partie visible de la Résistance. Cependant, Robert Aron s'appuie surtout sur les déclarations de Pétain lors de son procès.
Les résistants se regroupent dans diverses associations qui se créent en fonction des sensibilités politiques. Les débats autour de la Résistance sont très polémiques comme celui qui se déroule en 1953 lors du procès des treize "malgré-nous". Il s'agit de Français d'Alsace et de Moselle enrôlés dans les troupes allemandes qui ont participé au massacre du village d'Oradour-sur-Glane.
Les oubliés de la mémoire
Beaucoup de victimes de la Seconde Guerre mondiale sont oubliées au lendemain du conflit. Les prisonniers de guerre, symboles de la défaite de 1940, ont été discrets et peu écoutés après la Libération. Évelyne Marsura parle de "mémoire repliée".
Il en est de même pour les Juifs. Leur retour des camps allemands provoque une vive émotion, mais la société française est peu réceptive au souvenir de la Shoah et beaucoup d'entre eux restent très discrets sur le sort qui a été le leur pendant la guerre. Incompris par la société française, ils sont confondus dans la mémoire de la déportation. En 1954, une "journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation" est instituée. En 1956, un mémorial du martyr juif inconnu est inauguré. Il faut cependant attendre plusieurs années avant que la mémoire de la Shoah soit réellement mise en avant. Annette Wieviorka parle d'un "grand silence".
Enfin, le génocide des Tsiganes est totalement occulté. Cela s'explique par la marginalisation qu'ils subissent avant, pendant et après la guerre. Il en est de même pour les crimes commis contre les homosexuels et les autres minorités.
Le réveil des mémoires à partir des années 1970
La fin du mythe résistancialiste
Les historiens français, après la guerre, ont épargné le régime de Vichy et la collaboration.
Créé en 1951, le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale porte ses recherches sur la Résistance et le déroulement de la guerre. Il faut attendre la fin des années 1960 et surtout les années 1970 pour assister à un retour des mémoires et voir se briser le mythe résistancialiste.
Plusieurs facteurs expliquent cette évolution :
- Le parti communiste décline lors des élections et perd de son prestige.
- Le général de Gaulle meurt en 1970.
- Les nouvelles générations n'ont pas vécu le conflit et ne sont pas prisonnières de cette volonté de glorifier le rôle des Français pendant la guerre.
En 1971, Marcel Ophüls, dans son documentaire Le Chagrin et la Pitié, retrace le quotidien des Français à Clermont-Ferrand pendant la guerre. Ce documentaire bouscule les idées reçues et écorne le mythe résistancialiste. Il montre que la Résistance était minoritaire et que la majorité de la population, quand elle n'était pas pétainiste, était très passive face au régime de Vichy. La télévision publique refuse de diffuser le reportage, mais lors de sa sortie au cinéma en 1971, ce sont plus de 500 000 personnes qui assistent à sa diffusion.
En 1972, l'historien américain Robert Paxton, à partir d'un travail sur les archives allemandes, publie l'ouvrage La France de Vichy. La version française du livre est publiée en 1973. Il y montre la complicité du régime de Vichy dans la déportation des 75 000 Juifs français et souligne que les déportations ont été effectuées à l'initiative de la France.
Le réveil de la mémoire de la Shoah
Plusieurs facteurs expliquent l'émergence de la mémoire du génocide des Juifs.
Les procès contre les anciens nazis sont déterminants dans ce processus car ils libèrent la parole des témoins :
- En 1961, le procès Eichmann en Israël constitue l'élément déclencheur car il libère la parole des victimes de la Shoah.
- En 1987, Klaus Barbie, chef de la Gestapo lyonnaise et responsable de la torture et de la mort de Jean Moulin, est condamné à la prison à perpétuité.
- Les époux Klarsfeld s'engagent dans une "stratégie judiciaire" qui se caractérise par la poursuite des anciens criminels nazis afin de les traduire devant la justice.
Deux facteurs, le négationnisme et la résurgence de l'antisémitisme, concourent de manière concomitante à cette anamnèse :
- Le négationnisme, terme formulé en 1987 par l'historien Henry Rousso, désigne la position de ceux qui nient le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette théorie connaît dans les années 1970 une audience croissante.
- Les guerres dans lesquelles est impliqué Israël (guerre des Six-Jours en 1967 et du Kippour en 1973) ravivent l'antisémitisme.
Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général de la question juive de Vichy, déclare en 1978 : "À Auschwitz, on n'a gazé que des poux." Robert Faurisson publie en 1978 une tribune dans Le Monde intitulée "Le problème des chambres à gaz, ou la rumeur d'Auschwitz". Dès 1987, Jean-Marie Le Pen expliquera que les "chambres à gaz sont un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale".
En réaction à ces éléments qui représentent une menace, les Juifs mobilisent l'opinion publique sur le sort qu'ils ont subi pendant la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, différents travaux contribuent à une meilleure connaissance du processus génocidaire :
- En 1978, Serge Klarsfeld, fils de déportés, publie le Mémorial de la déportation des Juifs de France dans lequel il recense les 78 000 victimes des déportations en France.
- En 1985, Claude Lanzmann réalise Shoah, un reportage de 10 heures expliquant le génocide et s'appuyant sur des témoignages et des prises de vue sur les lieux du génocide.
- En 1985, Raul Hilberg révise et publie à nouveau son livre La Destruction des Juifs d'Europe.
Le rôle des historiens face au réveil des mémoires
Le réveil mémoriel pose de nombreuses questions sur le travail et le rôle des historiens.
La libération de la parole a marqué le début de ce qu'Annette Wieviorka nomme "l'ère du témoin". L'historien, dans son travail de reconstitution la plus objective possible du passé, est confronté à de nombreux témoignages qui sont considérés comme des sources historiques. Cependant, l'historien doit prendre de la distance avec les témoignages. Ils sont l'expression d'une expérience individuelle, que le temps a contribué à modifier et sont imprégnés de sentiments et d'émotions. L'historien, pour obtenir le recul nécessaire à son travail, doit confronter ces témoignages à ceux d'autres acteurs et d'autres types de documents.
L'interrogation principale à laquelle sont confrontés les historiens est la légitimité de leur participation, en tant que "témoin expert", aux procès d'anciens nazis ou de membres du régime de Vichy. Lors des procès de Klaus Barbie en 1987 ou des Vichyssois comme Paul Touvier ou Maurice Papon en 1997, des historiens ont été convoqués à la barre afin d'apporter un témoignage sur le contexte de l'époque. Certains historiens comme Robert Paxton, René Rémond ou François Bédarida ont accepté, alors que d'autres historiens, comme Henry Rousso, ont refusé. Henry Rousso met en avant le fait que la place de l'historien n'est pas dans l'enceinte d'un tribunal. Il défend l'idée que les impératifs de la justice ne sont pas les mêmes que ceux qui guident le travail historique. L'historien, qui joue le rôle de témoin à un procès, risque de voir ses propos instrumentalisés.
Le "devoir de mémoire"
La reconnaissance officielle du rôle de la France
L'État français, depuis le général de Gaulle, n'a pas reconnu le rôle de la France dans la déportation des Juifs en précisant que "Vichy, ce n'était pas la République".
Dans le cadre de la préparation des commémorations des 50 ans de la rafle du Vél' d'Hiv en 1992, un scandale naît autour du rôle joué par François Mitterrand durant le régime de Vichy. En effet, Mitterrand a été fonctionnaire du régime de Vichy avant de rejoindre les rangs de la Résistance. Il fait partie du groupe des "vichysto-résistants", c'est-à-dire des personnes qui ont suivi le régime de Vichy avant de s'en détacher pour rejoindre les rangs de la Résistance. La presse indique également que le président fleurit chaque année la tombe de Pétain.
En conséquence, François Mitterrand est sifflé lors de sa participation aux commémorations du Vél' d'Hiv. Le scandale s'amplifie lorsqu'il dépose une nouvelle gerbe de fleurs sur la tombe de Pétain le 11 novembre 1992. Mitterrand annonce alors en 1993 la création d'une journée nationale des victimes des persécutions racistes et antisémites.
C'est le président Jacques Chirac qui permet la reconnaissance officielle et solennelle des crimes de l'État français. Le 16 juillet 1995, il reconnaît officiellement la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs et déclare que la France a "commis l'irréparable". Durant son mandat, trois lois mémorielles sont votées. Il rend également hommage aux "Justes parmi les nations". En 1999, les familles de déportés sont indemnisées. Plusieurs mémoriaux sont construits et, en 2005, il inaugure le mémorial de la Shoah.
Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, hostile à la repentance, plusieurs décisions font débat. Le président demande que la lettre de Guy Môquet soit lue dans tous les lycées. Il est accusé d'instrumentaliser l'histoire et la mémoire de la Résistance. Ces polémiques montrent que le "syndrome de Vichy", comme le définit Henry Rousso, n'a pas disparu.
François Hollande, quant à lui, rend hommage aux victimes d'Oradour-sur-Glane en 2013 en compagnie du président allemand, Joachim Gauck.
Lois mémorielles
Les lois mémorielles sont des lois déclarant un point de vue officiel sur un événement historique. Ces lois peuvent être seulement déclaratives, c'est-à-dire reconnaître des événements, ou effectives, c'est-à-dire assortir la loi de sanctions pénales.
La loi Gayssot de 1990 punit la négation des crimes contre l'humanité. La loi de 2001 reconnaît publiquement l'existence du génocide arménien, et la loi Taubira de 2001 déclare la traite négrière en tant que crime contre l'humanité.
Le rôle de l'historien face à l'hypermnésie
Les historiens s'interrogent sur cette résurgence des mémoires et son incidence sur leur travail.
En effet, l'historien ne doit pas être soumis aux différents groupes qui veulent ne retenir que certains aspects de l'histoire, voire les modifier. Il ne doit pas céder aux revendications de ces groupes dont les objectifs sont non seulement la recherche de la vérité, mais aussi la satisfaction de revendications présentes.
En 2005, des historiens lancent la pétition "Liberté pour l'histoire" pour dénoncer les lois mémorielles. Ce texte, signé par plus de 600 personnes, dont l'historien Pierre Vidal-Naquet, critique ces lois qui "ont restreint la liberté de l'historien" et indique que ce n'est pas "le Parlement ou l'autorité qui doit définir la vérité historique".
Mémoire et histoire tissent cependant des liens étroits. En effet, les mémoires se nourrissent des travaux historiques. Bien que les mémoires effectuent une approche sélective du travail des historiens, ces derniers contribuent, en montrant la complexité des faits, à apaiser les débats sur les différentes mémoires.
Pierre Laborie permet avec ses travaux d'éclairer le rôle des Français à l'époque du régime de Vichy et de sortir de l'opposition traditionnelle entre collaborateurs et résistants. Il confirme que la Résistance était un phénomène minoritaire, mais il indique qu'elle n'aurait jamais pu tenir sans le soutien silencieux d'une majorité de la population. Ainsi, l'histoire, en retraçant la complexité du passé, permet de sortir d'une vision manichéenne de la société.
Les historiens contribuent aussi à faire émerger des mémoires qui sont marginales.
Le génocide des Tsiganes, le Porajmos, tient une place marginale dans les commémorations des victimes de la guerre. Emmanuel Filhol utilise le terme de "mauvaises victimes". Il montre que les traces de ce génocide ont été ensevelies et que, par exemple, de nombreuses communes refusent d'admettre l'existence de camps de Tsiganes sur leur territoire pendant la guerre.
Le rôle joué par les "malgré-nous", des Français d'Alsace et de Moselle enrôlés de force dans l'armée allemande, a longtemps été un aspect encombrant de la mémoire nationale avant que les historiens ne l'expliquent dans sa complexité.
Les "malgré-elles" et les "enfants de l'ennemi" sont des sujets que les historiens ont contribué à faire sortir de l'ombre.
Les crimes perpétrés contre les homosexuels ou encore les témoins de Jéhovah restent peu traités.
Dans l'éducation aussi, le lien entre mémoire et histoire est important. L'enseignant peut, grâce à l'histoire, expliquer l'actualité et les différentes mémoires. De plus, la multiplication des journées mémorielles donne au professeur la possibilité d'aborder certains aspects historiques et de donner du sens à son cours.
Enfin, les mémoires sont aussi un objet d'étude pour les historiens. Pierre Nora a publié Les Lieux de mémoire, ouvrage dans lequel il analyse la construction des mémoires.