Quelles inégalités socio-économiques concernent Mumbai ?
Comment se nomment les quartiers pauvres de Mumbai ?
Quel est le nom du principal bidonville de Mumbai ?
Quelle est l'ambition des autorités ?
Combien d'habitants peuplent le slum de Dharavi ?
Comment se nomme la caste la plus représentée au sein des habitants des slum de Mumbai ?
Mégapole, la ville de Mumbai concentre les activités de haute technologie, mais aussi les services. La ville est l'une des plus inégalitaires au monde.
Mumbai est à la fois une des villes les plus chères du monde et une des villes où l'on trouve les plus grands bidonvilles. La ville a grandi anarchiquement depuis plusieurs décennies en raison d'une très vive croissance urbaine. Celle-ci s'est souvent faite sous la forme de quartiers informels ou d'habitats précaires. La ville souffre de manque d'espace : elle est implantée sur une presqu'île et est obligée de se développer vers le nord, alors que le centre d'affaires se trouve au sud. Par ailleurs la législation immobilière de blocage des loyers contribue au manque de logements et, paradoxalement, à l'inflation des loyers. Dans ces quartiers (slums) qui regrouperaient aujourd'hui plus de 6 millions d'habitants, la population n'a pas accès aux services de base (eau, transports). 65% des ménages ne disposent que d'une seule pièce pour vivre, avec une taille des ménages moyenne de cinq personnes. Un des plus grand bidonville d'Asie, Dharavi, dont la population est évaluée entre 600 000 et un million d'habitants (soit près de 100 000 familles), se situe à la limite de ces quartiers, sur un site marécageux, au bord de la baie de Mahim, le long des lignes de chemin de fer desservant les banlieues et le reste du pays. Ce bidonville est aussi un grand bazar, à l'artisanat actif (tanneries, cordonneries profitant de l'eau de la baie, poteries, industrie textile). Partout dans l'agglomération, des bidonvilles se glissent dans les interstices urbains. Plus de la moitié de la population de la Municipalité vit dans ces slums, de l'occupation la plus précaire de trottoirs à des ensembles plus consolidés et très actifs comme Dharavi.
Les quartiers résidentiels aisés entourent le "fort" : ceux de la pointe de Colaba et de la colline de Malabar (à l'Ouest, du côté de l'océan Indien) sont anciens, et leurs villas éparses s'étalent dans la verdure. On y trouve des immeubles collectifs très luxueux, avec vue sur la baie, mais aussi des immeubles destinés aux classes moyennes et des "settlements" d'occupation spontanée. Les autorités ont défini à la fin des années 1960 une région métropolitaine immense qu'ils s'efforcent d'organiser, par exemple en implantant des villes nouvelles. Aujourd'hui, la métropole se présente comme un vaste territoire composite, partiellement aménagé de manière administrée, partiellement aménagé de façon anarchique.
Dans ce contexte, la Mumbai Métropolitan Regional Development Authority (MMRDA) est un acteur incontournable, chargé de concevoir et de planifier la politique urbaine. Ainsi, la MMRDA achète et revend des terrains, aménage l'aéroport, le métro et le métro aérien qui devraient compter huit lignes d'ici 2020 pour surmonter les problèmes de saturation des trains de banlieue. Depuis 1995, les autorités affichent une volonté politique de faire disparaître les slums. Le SRS (Slum Rehabilitation Scheme), qui associe le MMRDA à des acteurs privés, a conduit d'importants programmes de destruction mais peine à reloger les personnes déplacées : pour l'heure seulement 12% de l'objectif de relogement est atteint.
- Ville puissante et riche d'Inde, Mumbai concentre des quartiers aisés.
- Mumbai concentre aussi de véritables poches de pauvreté car les bidonvilles y sont nombreux.
- Les autorités essayent de détruire les bidonvilles pour reloger les familles mais le programme est lent.