Alain Fournier
1886 - 1914
Français
Poème, conte, nouvelle, théâtre, roman
Alain Fournier
Le Grand Meaulnes
1913
Alain Fournier
Miracles
1924
Henri Fournier naît à la Chapelle d'Angillon dans le département du Cher. Fils d'instituteurs, il passe son enfance en Berry. Il suit son père, nommé directeur d'école. Il est son élève jusqu'en sixième, puis reste pensionnaire trois ans à Paris. Il entre alors au lycée naval de Brest pour devenir marin. Cependant, il abandonne au bout d'un an et, après avoir passé son baccalauréat à Bourges, il prépare l'École normale supérieure de Sceaux. C'est là qu'il rencontre Jacques Rivière, un jeune bourgeois qui devient son meilleur ami. Ils entretiennent une importante correspondance pendant une dizaine d'années. Il devient son beau-frère en épousant Isabelle Fournier.
Henri Fournier visite avec le lycée Lakanal le Salon de la Société nationale des beaux-arts au Grand Palais. Il croise une jeune fille et la suit jusque chez elle. Il revient régulièrement devant sa maison les jours suivants. Elle l'aperçoit un soir derrière la vitre et sourit. Un jour à la sortie de la messe, ils se baladent et font connaissance. Il note tous les détails de cette rencontre et la reproduit dans Le Grand Meaulnes. L'auteur s'efforce pendant huit années de raconter son histoire en l'associant à ses souvenirs d'enfance les plus chers.
Après deux échecs à l'École normale, il apprend que la belle Yvonne de Quiévrecourt est mariée depuis un an. Il part deux années faire son service militaire, à Vincennes et à Paris, avant d'être nommé sous-lieutenant à Mirande dans le Gers. Toujours hanté par le souvenir d'Yvonne, il écrit quelques poèmes, contes et nouvelles qui sont publiés après sa mort par Jacques et Isabelle Rivière sous le titre Miracles.
Alain n'est pas son prénom : il s'appelle Henri Alban Fournier. Il choisit ce nom littéraire pour se distinguer d'un célèbre coureur automobile au moment où il publie un article dans La Grande Revue, en décembre 1907.
C'est à partir de 1910 qu'Alain Fournier se met pour à écrire Le Grand Meaulnes. Les brouillons et tous ses autres manuscrits, classés par sa sœur, sont conservés à la Bibliothèque municipale de Bourges. Le manuscrit du roman n'y figure pas.
Achevé au bout de trois ans, Le Grand Meaulnes paraît d'abord dans La Nouvelle Revue Française. L'histoire retrace la vie d'Augustin Meaulnes, pensionnaire chez les époux Seurel, des instituteurs du Cher. Il fait une fugue au cours de laquelle, égaré, il arrive dans un domaine où a lieu une fête. Il y rencontre une jeune fille dont il tombe fou amoureux. Il retourne sans cesse au domaine pour la retrouver. Il ne connaît que son nom : Yvonne de Galais. Découragé, il la recherche à Paris mais cela ne donne aucun résultat. Par la suite, Augustin l'épouse mais se voit obligé de la quitter, pour respecter le serment fait à son frère François. Celui-ci devient ami avec la jeune femme qui meurt en couches. Il s'occupe alors du bébé jusqu'au retour d'Augustin. Le roman mélange plusieurs genres : roman de terroir, d'aventures, roman d'adolescence, genre onirique et récit autobiographique.
Alain Fournier ébauche une pièce de théâtre, La Maison dans la forêt, et commence un nouveau roman qui reste inachevé.
Mobilisé dès la déclaration de guerre, il rejoint Mirande puis la Lorraine comme lieutenant d'infanterie. Porté disparu, on apprend plus tard qu'il a été tué. Ses restes sont découverts en 1991 dans une fosse commune où les Allemands l'ont enterré avec vingt de ses compagnons d'armes. Son corps, qui a été identifié, repose désormais dans le cimetière militaire de Saint-Remy-la-Calonne avec ceux de ses compagnons d'armes.
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