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Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires Commentaire type bac

Afrique, 2013, voie S

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Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, chapitre IV

1844

En 1625, arrivé à Paris pour se présenter à M. de Tréville, capitaine des Mousquetaires du Roi, d'Artagnan, en raison de maladresses successives, est contraint d'affronter en duel trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis. Arrive le moment des affrontements, alors qu'un édit de son Éminence le cardinal de Richelieu interdit les duels.

"Et maintenant que vous êtes rassemblés, Messieurs, dit d'Artagnan, permettez-moi de vous faire mes excuses".

À ce mot d'excuses, un nuage passa sur le front d'Athos, un sourire hautain glissa sur les lèvres de Porthos, et un signe négatif fut la réponse d'Aramis.

"Vous ne me comprenez pas, messieurs, dit d'Artagnan en relevant sa tête, sur laquelle jouait en ce moment un rayon de soleil qui en dorait les lignes fines et hardies, je vous demande excuse dans le cas où je ne pourrais vous payer ma dette à tous trois ; car M. Athos a le droit de me tuer le premier, ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance1, Monsieur Porthos, et ce qui rend la vôtre à peu près nulle, Monsieur Aramis.
Et maintenant, messieurs, je vous le répète, excusez-moi, mais de cela seulement, et en garde !"

À ces mots, du geste le plus cavalier qui se puisse voir, d'Artagnan tira son épée.

Le sang était monté à la tête de d'Artagnan, et dans ce moment il eût tiré son épée contre tous les mousquetaires du royaume, comme il venait de faire contre Athos, Porthos et Aramis.

Il était midi et un quart. Le soleil était à son zénith, et l'emplacement choisi pour être le théâtre du duel se trouvait exposé à toute son ardeur.

"Il fait très chaud, dit Athos en tirant son épée à son tour, et cependant je ne saurais ôter mon pourpoint ; car, tout à l'heure encore, j'ai senti que ma blessure saignait, et je craindrais de gêner Monsieur en lui montrant du sang qu'il ne m'aurait pas tiré lui-même.

- C'est vrai, Monsieur, dit d'Artagnan, et tiré par un autre ou par moi, je vous assure je verrai toujours avec bien du regret le sang d'un aussi brave gentilhomme ; je me battrai donc en pourpoint comme vous.
- Voyons, voyons, dit Porthos, assez de compliments comme cela, et songez que nous attendons notre tour.
- Parlez pour vous seul, Porthos quand aurez à dire de pareilles incongruités2, interrompit Aramis. Quant à moi, je trouve les choses que ces Messieurs se disent fort bien dites et tout à fait dignes de deux gentilshommes.
- Quand vous voudrez, Monsieur, dit Athos en se mettant en garde.
- J'attendais vos ordres, dit d'Artagnan en croisant le fer.

Mais les deux rapières3 avaient à peine résonné en se touchant, qu'une escouade4 des gardes de Son Éminence, commandée par M. de Jussac, se montra à l'angle du couvent.

- Les gardes du cardinal ! s'écrièrent à la fois Porthos et Aramis. L'épée au fourreau, Messieurs ! L'épée au fourreau !"

Mais il était trop tard. Les deux combattants avaient été vus dans une pose qui ne permettait pas de douter de leurs intentions.

"Holà ! cria Jussac en s'avançant vers eux et en faisant signe à ses hommes d'en faire autant, holà ! Mousquetaires, on se bat donc ici ? Et les édits, qu'en faisons-nous ?"

1 ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance : ce qui ôte beaucoup de valeur à ce que je vous dois.
2 incongruités : paroles déplacées
3 rapières : épées longues et effilées
4 escouade : petite troupe de quelques hommes

En quoi cette scène est-elle importante pour la suite de l'histoire ?

Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, chapitre IV

1844

En 1625, arrivé à Paris pour se présenter à M. de Tréville, capitaine des Mousquetaires du Roi, d'Artagnan, en raison de maladresses successives, est contraint d'affronter en duel trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis. Arrive le moment des affrontements, alors qu'un édit de son Éminence le cardinal de Richelieu interdit les duels.

"Et maintenant que vous êtes rassemblés, Messieurs, dit d'Artagnan, permettez-moi de vous faire mes excuses".

À ce mot d'excuses, un nuage passa sur le front d'Athos, un sourire hautain glissa sur les lèvres de Porthos, et un signe négatif fut la réponse d'Aramis.

"Vous ne me comprenez pas, messieurs, dit d'Artagnan en relevant sa tête, sur laquelle jouait en ce moment un rayon de soleil qui en dorait les lignes fines et hardies, je vous demande excuse dans le cas où je ne pourrais vous payer ma dette à tous trois ; car M. Athos a le droit de me tuer le premier, ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance1, Monsieur Porthos, et ce qui rend la vôtre à peu près nulle, Monsieur Aramis.
Et maintenant, messieurs, je vous le répète, excusez-moi, mais de cela seulement, et en garde !"

À ces mots, du geste le plus cavalier qui se puisse voir, d'Artagnan tira son épée.

Le sang était monté à la tête de d'Artagnan, et dans ce moment il eût tiré son épée contre tous les mousquetaires du royaume, comme il venait de faire contre Athos, Porthos et Aramis.

Il était midi et un quart. Le soleil était à son zénith, et l'emplacement choisi pour être le théâtre du duel se trouvait exposé à toute son ardeur.

"Il fait très chaud, dit Athos en tirant son épée à son tour, et cependant je ne saurais ôter mon pourpoint ; car, tout à l'heure encore, j'ai senti que ma blessure saignait, et je craindrais de gêner Monsieur en lui montrant du sang qu'il ne m'aurait pas tiré lui-même.

- C'est vrai, Monsieur, dit d'Artagnan, et tiré par un autre ou par moi, je vous assure je verrai toujours avec bien du regret le sang d'un aussi brave gentilhomme ; je me battrai donc en pourpoint comme vous.
- Voyons, voyons, dit Porthos, assez de compliments comme cela, et songez que nous attendons notre tour.
- Parlez pour vous seul, Porthos quand aurez à dire de pareilles incongruités2, interrompit Aramis. Quant à moi, je trouve les choses que ces Messieurs se disent fort bien dites et tout à fait dignes de deux gentilshommes.
- Quand vous voudrez, Monsieur, dit Athos en se mettant en garde.
- J'attendais vos ordres, dit d'Artagnan en croisant le fer.

Mais les deux rapières3 avaient à peine résonné en se touchant, qu'une escouade4 des gardes de Son Éminence, commandée par M. de Jussac, se montra à l'angle du couvent.

- Les gardes du cardinal ! s'écrièrent à la fois Porthos et Aramis. L'épée au fourreau, Messieurs ! L'épée au fourreau !"

Mais il était trop tard. Les deux combattants avaient été vus dans une pose qui ne permettait pas de douter de leurs intentions.

"Holà ! cria Jussac en s'avançant vers eux et en faisant signe à ses hommes d'en faire autant, holà ! Mousquetaires, on se bat donc ici ? Et les édits, qu'en faisons-nous ?"

1 ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance : ce qui ôte beaucoup de valeur à ce que je vous dois.
2 incongruités : paroles déplacées
3 rapières : épées longues et effilées
4 escouade : petite troupe de quelques hommes

En quoi le décor a-t-il de l'importance ?

Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, chapitre IV

1844

En 1625, arrivé à Paris pour se présenter à M. de Tréville, capitaine des Mousquetaires du Roi, d'Artagnan, en raison de maladresses successives, est contraint d'affronter en duel trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis. Arrive le moment des affrontements, alors qu'un édit de son Éminence le cardinal de Richelieu interdit les duels.

"Et maintenant que vous êtes rassemblés, Messieurs, dit d'Artagnan, permettez-moi de vous faire mes excuses".

À ce mot d'excuses, un nuage passa sur le front d'Athos, un sourire hautain glissa sur les lèvres de Porthos, et un signe négatif fut la réponse d'Aramis.

"Vous ne me comprenez pas, messieurs, dit d'Artagnan en relevant sa tête, sur laquelle jouait en ce moment un rayon de soleil qui en dorait les lignes fines et hardies, je vous demande excuse dans le cas où je ne pourrais vous payer ma dette à tous trois ; car M. Athos a le droit de me tuer le premier, ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance1, Monsieur Porthos, et ce qui rend la vôtre à peu près nulle, Monsieur Aramis.
Et maintenant, messieurs, je vous le répète, excusez-moi, mais de cela seulement, et en garde !"

À ces mots, du geste le plus cavalier qui se puisse voir, d'Artagnan tira son épée.

Le sang était monté à la tête de d'Artagnan, et dans ce moment il eût tiré son épée contre tous les mousquetaires du royaume, comme il venait de faire contre Athos, Porthos et Aramis.

Il était midi et un quart. Le soleil était à son zénith, et l'emplacement choisi pour être le théâtre du duel se trouvait exposé à toute son ardeur.

"Il fait très chaud, dit Athos en tirant son épée à son tour, et cependant je ne saurais ôter mon pourpoint ; car, tout à l'heure encore, j'ai senti que ma blessure saignait, et je craindrais de gêner Monsieur en lui montrant du sang qu'il ne m'aurait pas tiré lui-même.

- C'est vrai, Monsieur, dit d'Artagnan, et tiré par un autre ou par moi, je vous assure je verrai toujours avec bien du regret le sang d'un aussi brave gentilhomme ; je me battrai donc en pourpoint comme vous.
- Voyons, voyons, dit Porthos, assez de compliments comme cela, et songez que nous attendons notre tour.
- Parlez pour vous seul, Porthos quand aurez à dire de pareilles incongruités2, interrompit Aramis. Quant à moi, je trouve les choses que ces Messieurs se disent fort bien dites et tout à fait dignes de deux gentilshommes.
- Quand vous voudrez, Monsieur, dit Athos en se mettant en garde.
- J'attendais vos ordres, dit d'Artagnan en croisant le fer.

Mais les deux rapières3 avaient à peine résonné en se touchant, qu'une escouade4 des gardes de Son Éminence, commandée par M. de Jussac, se montra à l'angle du couvent.

- Les gardes du cardinal ! s'écrièrent à la fois Porthos et Aramis. L'épée au fourreau, Messieurs ! L'épée au fourreau !"

Mais il était trop tard. Les deux combattants avaient été vus dans une pose qui ne permettait pas de douter de leurs intentions.

"Holà ! cria Jussac en s'avançant vers eux et en faisant signe à ses hommes d'en faire autant, holà ! Mousquetaires, on se bat donc ici ? Et les édits, qu'en faisons-nous ?"

1 ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance : ce qui ôte beaucoup de valeur à ce que je vous dois.
2 incongruités : paroles déplacées
3 rapières : épées longues et effilées
4 escouade : petite troupe de quelques hommes

Comment peut-on caractériser le duel ?

Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, chapitre IV

1844

En 1625, arrivé à Paris pour se présenter à M. de Tréville, capitaine des Mousquetaires du Roi, d'Artagnan, en raison de maladresses successives, est contraint d'affronter en duel trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis. Arrive le moment des affrontements, alors qu'un édit de son Éminence le cardinal de Richelieu interdit les duels.

"Et maintenant que vous êtes rassemblés, Messieurs, dit d'Artagnan, permettez-moi de vous faire mes excuses".

À ce mot d'excuses, un nuage passa sur le front d'Athos, un sourire hautain glissa sur les lèvres de Porthos, et un signe négatif fut la réponse d'Aramis.

"Vous ne me comprenez pas, messieurs, dit d'Artagnan en relevant sa tête, sur laquelle jouait en ce moment un rayon de soleil qui en dorait les lignes fines et hardies, je vous demande excuse dans le cas où je ne pourrais vous payer ma dette à tous trois ; car M. Athos a le droit de me tuer le premier, ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance1, Monsieur Porthos, et ce qui rend la vôtre à peu près nulle, Monsieur Aramis.
Et maintenant, messieurs, je vous le répète, excusez-moi, mais de cela seulement, et en garde !"

À ces mots, du geste le plus cavalier qui se puisse voir, d'Artagnan tira son épée.

Le sang était monté à la tête de d'Artagnan, et dans ce moment il eût tiré son épée contre tous les mousquetaires du royaume, comme il venait de faire contre Athos, Porthos et Aramis.

Il était midi et un quart. Le soleil était à son zénith, et l'emplacement choisi pour être le théâtre du duel se trouvait exposé à toute son ardeur.

"Il fait très chaud, dit Athos en tirant son épée à son tour, et cependant je ne saurais ôter mon pourpoint ; car, tout à l'heure encore, j'ai senti que ma blessure saignait, et je craindrais de gêner Monsieur en lui montrant du sang qu'il ne m'aurait pas tiré lui-même.

- C'est vrai, Monsieur, dit d'Artagnan, et tiré par un autre ou par moi, je vous assure je verrai toujours avec bien du regret le sang d'un aussi brave gentilhomme ; je me battrai donc en pourpoint comme vous.
- Voyons, voyons, dit Porthos, assez de compliments comme cela, et songez que nous attendons notre tour.
- Parlez pour vous seul, Porthos quand aurez à dire de pareilles incongruités2, interrompit Aramis. Quant à moi, je trouve les choses que ces Messieurs se disent fort bien dites et tout à fait dignes de deux gentilshommes.
- Quand vous voudrez, Monsieur, dit Athos en se mettant en garde.
- J'attendais vos ordres, dit d'Artagnan en croisant le fer.

Mais les deux rapières3 avaient à peine résonné en se touchant, qu'une escouade4 des gardes de Son Éminence, commandée par M. de Jussac, se montra à l'angle du couvent.

- Les gardes du cardinal ! s'écrièrent à la fois Porthos et Aramis. L'épée au fourreau, Messieurs ! L'épée au fourreau !"

Mais il était trop tard. Les deux combattants avaient été vus dans une pose qui ne permettait pas de douter de leurs intentions.

"Holà ! cria Jussac en s'avançant vers eux et en faisant signe à ses hommes d'en faire autant, holà ! Mousquetaires, on se bat donc ici ? Et les édits, qu'en faisons-nous ?"

1 ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance : ce qui ôte beaucoup de valeur à ce que je vous dois.
2 incongruités : paroles déplacées
3 rapières : épées longues et effilées
4 escouade : petite troupe de quelques hommes

En quoi cet extrait est-il représentatif du genre du roman feuilleton ?

Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, chapitre IV

1844

En 1625, arrivé à Paris pour se présenter à M. de Tréville, capitaine des Mousquetaires du Roi, d'Artagnan, en raison de maladresses successives, est contraint d'affronter en duel trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis. Arrive le moment des affrontements, alors qu'un édit de son Éminence le cardinal de Richelieu interdit les duels.

"Et maintenant que vous êtes rassemblés, Messieurs, dit d'Artagnan, permettez-moi de vous faire mes excuses".

À ce mot d'excuses, un nuage passa sur le front d'Athos, un sourire hautain glissa sur les lèvres de Porthos, et un signe négatif fut la réponse d'Aramis.

"Vous ne me comprenez pas, messieurs, dit d'Artagnan en relevant sa tête, sur laquelle jouait en ce moment un rayon de soleil qui en dorait les lignes fines et hardies, je vous demande excuse dans le cas où je ne pourrais vous payer ma dette à tous trois ; car M. Athos a le droit de me tuer le premier, ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance1, Monsieur Porthos, et ce qui rend la vôtre à peu près nulle, Monsieur Aramis.
Et maintenant, messieurs, je vous le répète, excusez-moi, mais de cela seulement, et en garde !"

À ces mots, du geste le plus cavalier qui se puisse voir, d'Artagnan tira son épée.

Le sang était monté à la tête de d'Artagnan, et dans ce moment il eût tiré son épée contre tous les mousquetaires du royaume, comme il venait de faire contre Athos, Porthos et Aramis.

Il était midi et un quart. Le soleil était à son zénith, et l'emplacement choisi pour être le théâtre du duel se trouvait exposé à toute son ardeur.

"Il fait très chaud, dit Athos en tirant son épée à son tour, et cependant je ne saurais ôter mon pourpoint ; car, tout à l'heure encore, j'ai senti que ma blessure saignait, et je craindrais de gêner Monsieur en lui montrant du sang qu'il ne m'aurait pas tiré lui-même.

- C'est vrai, Monsieur, dit d'Artagnan, et tiré par un autre ou par moi, je vous assure je verrai toujours avec bien du regret le sang d'un aussi brave gentilhomme ; je me battrai donc en pourpoint comme vous.
- Voyons, voyons, dit Porthos, assez de compliments comme cela, et songez que nous attendons notre tour.
- Parlez pour vous seul, Porthos quand aurez à dire de pareilles incongruités2, interrompit Aramis. Quant à moi, je trouve les choses que ces Messieurs se disent fort bien dites et tout à fait dignes de deux gentilshommes.
- Quand vous voudrez, Monsieur, dit Athos en se mettant en garde.
- J'attendais vos ordres, dit d'Artagnan en croisant le fer.

Mais les deux rapières3 avaient à peine résonné en se touchant, qu'une escouade4 des gardes de Son Éminence, commandée par M. de Jussac, se montra à l'angle du couvent.

- Les gardes du cardinal ! s'écrièrent à la fois Porthos et Aramis. L'épée au fourreau, Messieurs ! L'épée au fourreau !"

Mais il était trop tard. Les deux combattants avaient été vus dans une pose qui ne permettait pas de douter de leurs intentions.

"Holà ! cria Jussac en s'avançant vers eux et en faisant signe à ses hommes d'en faire autant, holà ! Mousquetaires, on se bat donc ici ? Et les édits, qu'en faisons-nous ?"

1 ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance : ce qui ôte beaucoup de valeur à ce que je vous dois.
2 incongruités : paroles déplacées
3 rapières : épées longues et effilées
4 escouade : petite troupe de quelques hommes

Quel portrait Dumas fait-il de son héros d'Artagnan ?

Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, chapitre IV

1844

En 1625, arrivé à Paris pour se présenter à M. de Tréville, capitaine des Mousquetaires du Roi, d'Artagnan, en raison de maladresses successives, est contraint d'affronter en duel trois mousquetaires : Athos, Porthos et Aramis. Arrive le moment des affrontements, alors qu'un édit de son Éminence le cardinal de Richelieu interdit les duels.

"Et maintenant que vous êtes rassemblés, Messieurs, dit d'Artagnan, permettez-moi de vous faire mes excuses".

À ce mot d'excuses, un nuage passa sur le front d'Athos, un sourire hautain glissa sur les lèvres de Porthos, et un signe négatif fut la réponse d'Aramis.

"Vous ne me comprenez pas, messieurs, dit d'Artagnan en relevant sa tête, sur laquelle jouait en ce moment un rayon de soleil qui en dorait les lignes fines et hardies, je vous demande excuse dans le cas où je ne pourrais vous payer ma dette à tous trois ; car M. Athos a le droit de me tuer le premier, ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance1, Monsieur Porthos, et ce qui rend la vôtre à peu près nulle, Monsieur Aramis.
Et maintenant, messieurs, je vous le répète, excusez-moi, mais de cela seulement, et en garde !"

À ces mots, du geste le plus cavalier qui se puisse voir, d'Artagnan tira son épée.

Le sang était monté à la tête de d'Artagnan, et dans ce moment il eût tiré son épée contre tous les mousquetaires du royaume, comme il venait de faire contre Athos, Porthos et Aramis.

Il était midi et un quart. Le soleil était à son zénith, et l'emplacement choisi pour être le théâtre du duel se trouvait exposé à toute son ardeur.

"Il fait très chaud, dit Athos en tirant son épée à son tour, et cependant je ne saurais ôter mon pourpoint ; car, tout à l'heure encore, j'ai senti que ma blessure saignait, et je craindrais de gêner Monsieur en lui montrant du sang qu'il ne m'aurait pas tiré lui-même.

- C'est vrai, Monsieur, dit d'Artagnan, et tiré par un autre ou par moi, je vous assure je verrai toujours avec bien du regret le sang d'un aussi brave gentilhomme ; je me battrai donc en pourpoint comme vous.
- Voyons, voyons, dit Porthos, assez de compliments comme cela, et songez que nous attendons notre tour.
- Parlez pour vous seul, Porthos quand aurez à dire de pareilles incongruités2, interrompit Aramis. Quant à moi, je trouve les choses que ces Messieurs se disent fort bien dites et tout à fait dignes de deux gentilshommes.
- Quand vous voudrez, Monsieur, dit Athos en se mettant en garde.
- J'attendais vos ordres, dit d'Artagnan en croisant le fer.

Mais les deux rapières3 avaient à peine résonné en se touchant, qu'une escouade4 des gardes de Son Éminence, commandée par M. de Jussac, se montra à l'angle du couvent.

- Les gardes du cardinal ! s'écrièrent à la fois Porthos et Aramis. L'épée au fourreau, Messieurs ! L'épée au fourreau !"

Mais il était trop tard. Les deux combattants avaient été vus dans une pose qui ne permettait pas de douter de leurs intentions.

"Holà ! cria Jussac en s'avançant vers eux et en faisant signe à ses hommes d'en faire autant, holà ! Mousquetaires, on se bat donc ici ? Et les édits, qu'en faisons-nous ?"

1 ce qui ôte beaucoup de sa valeur à votre créance : ce qui ôte beaucoup de valeur à ce que je vous dois.
2 incongruités : paroles déplacées
3 rapières : épées longues et effilées
4 escouade : petite troupe de quelques hommes

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