01 76 38 08 47
Logo Kartable
AccueilParcourirRechercheSe connecter

Pour profiter de 10 contenus offerts.

Logo Kartable
AccueilParcourirRechercheSe connecter

Pour profiter de 10 contenus offerts.

  1. Accueil
  2. Première
  3. Français
  4. Exercice fondamental : Déterminer le statut du narrateur dans un texte

Déterminer le statut du narrateur dans un texte Exercice fondamental

On considère le texte suivant :

« Quand je vous ai fait le récit de quelques accidents de ma vie, je ne m'attendais pas, ma chère amie, que vous me prieriez de vous la donner tout entière et d'en faire un livre à imprimer. Il est vrai que l'histoire est particulière, mais je la gâterai si je l'écris ; car où voulez-vous que je prenne un style ? Il est vrai que dans le monde on m'a trouvé de l'esprit ; mais, ma chère, je crois que cet esprit-là n'est bon qu'à être dit, et ne vaut rien à être lu. Nous autres jolies femmes (car j'ai été de ce nombre), personne n'a plus d'esprit que nous quand nous en avons un peu ; les hommes ne savent plus alors la valeur de ce que nous disons : en nous écoutant parler, ils nous regardent, et ce que nous disons profite de ce qu'ils voient. »

Marivaux, La Vie de Marianne, 1731-1742

a

Qui est le narrateur ?

b

Quel est le statut de la narratrice ?

On considère le texte suivant :

« Nous avouerons que, suivant l'exemple de beaucoup de graves auteurs, nous avons commencé l'histoire de notre héros une année avant sa naissance. Ce personnage essentiel n'est autre, en effet, que Fabrice Valserra, marchesino del Dongo, comme on dit à Milan. Il venait justement de se donner la peine de naître lorsque les Français furent chassés, et se trouvait, par le hasard de la naissance, le second fils de ce marquis del Dongo si grand seigneur, et dont vous connaissez déjà le gros visage blême, le sourire faux et la haine sans bornes pour les idées nouvelles. Toute la fortune de la maison était substituée au fils aîné Ascanio del Dongo, le digne portrait de son père. Il avait huit ans, et Fabrice deux, lorsque tout à coup ce général Bonaparte, que tous les gens bien nés croyaient pendu depuis longtemps, descendit du mont Saint-Bernard. Il entra dans Milan : ce moment est encore unique dans l'histoire ; figurez-vous tout un peuple amoureux fou. Peu de jours après, Napoléon gagna la bataille de Marengo. Le reste est inutile à dire. »

Stendhal, La Chartreuse de Parme, 1839

a

Qui est le narrateur ?

b

Quel est le statut du narrateur ?

On considère le texte suivant :

« Comme il faisait une chaleur de trente-trois degrés, le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert. Plus bas le canal Saint-Martin, fermé par les deux écluses étalait en ligne droite son eau couleur d'encre. Il y avait au milieu, un bateau plein de bois, et sur la berge deux rangs de barriques. Au delà du canal, entre les maisons que séparent des chantiers le grand ciel pur se découpait en plaques d'outremer, et sous la réverbération du soleil, les façades blanches, les toits d'ardoises, les quais de granit éblouissaient. Une rumeur confuse montait du loin dans l'atmosphère tiède ; et tout semblait engourdi par le désœuvrement du dimanche et la tristesse des jours d'été. Deux hommes parurent. L'un venait de la Bastille, l'autre du Jardin des Plantes. Le plus grand, vêtu de toile, marchait le chapeau en arrière, le gilet déboutonné et sa cravate à la main. Le plus petit, dont le corps disparaissait dans une redingote marron, baissait la tête sous une casquette à visière pointue. Quand ils furent arrivés au milieu du boulevard, ils s'assirent à la même minute, sur le même banc. Pour s'essuyer le front, ils retirèrent leurs coiffures, que chacun posa près de soi ; et le petit homme aperçut écrit dans le chapeau de son voisin : Bouvard ; pendant que celui-ci distinguait aisément dans la casquette du particulier en redingote le mot : Pécuchet. »

Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1881

a

Qui est le narrateur ?

b

Quel est le statut du narrateur ?

On considère le texte suivant :

« Comme elle gardait la même attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manœuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait d'observer une chaloupe sur la rivière. Jamais il n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites. »

Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale, chapitre I (1869)

a

Qui est le narrateur ?

b

Quel est le statut du narrateur ?

On considère le texte suivant :

« Ça a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien. C'est Arthur Ganate qui m'a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. C'était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l'écoute. « Restons pas dehors ! qu'il me dit. Rentrons ! » Je rentre avec lui. Voilà. « Cette terrasse, qu'il commence, c'est pour les œufs à la coque ! Viens par ici ! » Alors, on remarque encore qu'il n'y avait personne dans les rues, à cause de la chaleur ; pas de voitures, rien. Quand il fait très froid, non plus, il n'y a personne dans les rues ; c'est lui, même que je m'en souviens, qui m'avait dit à ce propos : « Les gens de Paris ont l'air toujours d'être occupés, mais en fait, ils se promènent du matin au soir ; la preuve, c'est que, lorsqu'il ne fait pas bon à se promener, trop froid ou trop chaud, on ne les voit plus ; ils sont tous dedans à prendre des cafés crème et des bocks. C'est ainsi ! Siècle de vitesse ! qu'ils disent. Où ça ? Grands changements ! qu'ils racontent. Comment ça ? Rien n'est changé en vérité. Ils continuent à s'admirer et c'est tout. Et ça n'est pas nouveau non plus. Des mots, et encore pas beaucoup, même parmi les mots, qui sont changés ! Deux ou trois par-ci, par-là, des petits… » Bien fiers alors d'avoir fait sonner ces vérités utiles, on est demeurés là assis, ravis, à regarder les dames du café. »

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932

a

Qui est le narrateur ?

b

Quel est le statut du narrateur ?

Voir aussi
  • Cours : Les caractéristiques du récit
  • Quiz : Les caractéristiques du récit
  • Exercice fondamental : Identifier le narrateur et le destinataire dans un texte
  • Exercice fondamental : Identifier les marqueurs de la focalisation dans un texte
  • Exercice fondamental : Déterminer la focalisation dominante d'un texte
  • Exercice fondamental : Étudier la narration et la focalisation dans un texte
  • Exercice fondamental : Connaître les caractéristiques du discours direct
  • Exercice fondamental : Connaître les caractéristiques du discours indirect
  • Exercice fondamental : Connaître les caractéristiques du discours indirect libre
  • Exercice fondamental : Connaître les caractéristiques du discours narrativisé
  • Exercice fondamental : Connaître les caractéristiques des discours rapportés
  • Exercice fondamental : Identifier le type de discours d'un extrait de texte
  • Exercice fondamental : Identifier les discours rapportés dans un texte
  • Exercice fondamental : Étudier les discours rapportés dans un texte narratif
  • Exercice fondamental : Connaître les étapes du schéma narratif
  • Exercice fondamental : Identifier une situation initiale
  • Exercice fondamental : Identifier un élément perturbateur
  • Exercice fondamental : Identifier une péripétie
  • Exercice fondamental : Identifier un élément de résolution
  • Exercice fondamental : Identifier une situation finale
  • Exercice fondamental : Donner les étapes du schéma narratif d'un récit
  • Exercice fondamental : Différencier le temps de l'intrigue et le temps de la narration
  • Exercice fondamental : Connaître les caractéristiques des procédés donnant du rythme au récit
  • Exercice fondamental : Identifier un procédé donnant du rythme au récit dans un texte
  • Exercice fondamental : Analyser un procédé donnant du rythme au récit dans un texte
  • Exercice fondamental : Étudier le rythme d'un texte
  • Exercice fondamental : Connaître les caractéristiques des procédés influant sur l'ordre du récit
  • Exercice fondamental : Identifier une analepse ou une prolepse dans un texte
  • Exercice fondamental : Différencier récit linéaire et récit non linéaire
  • Exercice fondamental : Rétablir la chronologie des événements dans un texte
  • Exercice fondamental : Étudier la temporalité dans un récit
  • Commentaire type bac : Victor Hugo, Les Misérables (2014)
  • Commentaire type bac : Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires
  • Commentaire type bac : Jean Giono, Un roi sans divertissement
  • Commentaire type bac : Stendhal, La Chartreuse de Parme
  • Commentaire type bac : Albert Camus, "Noces à Tipasa"

Nos conseillers pédagogiques sont à votre écoute 7j/7

Nos experts chevronnés sont joignables par téléphone et par e-mail pour répondre à toutes vos questions.
Pour comprendre nos services, trouver le bon accompagnement ou simplement souscrire à une offre, n'hésitez pas à les solliciter.

support@kartable.fr
01 76 38 08 47

Téléchargez l'application

Logo application Kartable
KartableWeb, iOS, AndroidÉducation

4,5 / 5  sur  20256  avis

0.00
app androidapp ios
  • Contact
  • Aide
  • Livres
  • Mentions légales
  • Recrutement

© Kartable 2025