Aristote
382 - 322 avant J.-C.
Aristote
Métaphysique
IVe siècle avant J.-C.
Aristote
Poétique
IVe siècle avant J.-C.
Aristote
Éthique à Nicomaque
IVe siècle avant J.-C.
Aristote
Politiques
IVe siècle avant J.-C.
Brillant élève de l'Académie, école de Platon, Aristote est l'un des fondateurs de la métaphysique et de la logique.
Aristote pose les bases de la logique formelle, en mettant en évidence le syllogisme. À partir de deux prémisses (majeure et mineure), il s'agit de formuler une conclusion nécessaire. La logique est un outil (organon) qui permet d'assurer la validité du raisonnement, indépendamment de son contenu.
Dans La Physique, Aristote étudie également la nature et le vivant. Tout changement dans la nature est expliqué par les concepts de puissance et d'acte : tout être possède en lui des virtualités qui restent "en puissance" tant qu'elles ne sont pas réalisées. Par exemple, un bourgeon est une fleur en puissance et sera une fleur en acte après avoir éclos.
De plus, tout être vivant possède une âme, qui est le principe d'organisation du corps : elle lui est intrinsèque et disparaît avec lui (contrairement à l'idée de Platon d'une âme transcendante). Aristote offre donc une vision unitaire de l'Homme.
Surtout, Aristote défend une conception finaliste de la nature et du vivant. Tout élément de la nature est prévu selon une fin : les yeux sont faits pour voir, les fruits sont faits pour nourrir, etc.
Cette fin n'est pas celle qu'un Dieu aurait prévue, ou que la nature elle-même se proposerait. En effet, pour Aristote, la fin (la cause finale) se confond avec la forme (la cause formelle), qui définit l'identité des êtres à partir de l'espèce à laquelle ils appartiennent. Ainsi, si « les chiens ne font pas des chats » c'est parce que leur forme commune, l'espèce, se transmet dans la génération. Ils accomplissent leur fin en se reproduisant.
La Métaphysique d'Aristote cherche à répondre aux questions de l'origine et du fondement de toutes choses. Elle s'interroge ainsi sur l'être en tant qu'être, c'est-à-dire sur ce qui subsiste dans l'être au-delà des changements. Il s'agit également d'une théologie, car elle cherche à établir les premiers principes et les premières causes et met ainsi en évidence l'existence d'un premier moteur autonome, éternel et parfait.
Cette théologie n'est pas celle des religions monothéistes. En effet, le Dieu d'Aristote n'est pas créateur : la Nature est éternelle comme lui, en sorte que la question de l'origine est, pour cet auteur, sans objet.
La philosophie aristotélicienne est un eudémonisme, car elle pose le bonheur comme le Souverain Bien, c'est-à-dire la fin de toutes les actions humaines et la seule que l'on recherche pour elle-même. La condition est de réaliser sa nature en exerçant la vertu qui est propre à chaque être. La vertu de l'Homme étant la raison, c'est dans une vie contemplative, raisonnable et prudente, que l'Homme peut atteindre le bonheur.
Aristote est toutefois moins exigeant que son maître Platon pour ce qui est de la vertu, définie en conformité avec la nature humaine, et celle de l'âme, appelée par ce philosophe « la forme du corps », c'est-à-dire le principe qui l'unifie. Son éthique est donc plus nuancée et plus moderne.
Enfin, Aristote étudie la politique, qu'il voit comme la condition de la réalisation de la nature humaine, puisque "l'Homme est naturellement un animal politique".
Ici encore, son approche de la « Cité », ou société humaine, est plus nuancée que chez Platon. Elle fait sa place aux échanges privés entre citoyens, d'où la théorie de la justice d'Aristote qui tient compte des contrats et de la monnaie.
Le bonheur est quelque chose de parfait et qui se suffit à soi-même, et il est la fin de nos actions.
Aristote
Éthique à Nicomaque
IVe siècle avant J.-C.
L'Homme est naturellement un animal politique.
Aristote
Politique
IVe siècle avant J.-C.
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