Répondre aux questions suivantes qui permettront d'identifier des limites à l'échange marchand et de les expliquer.
Quels sont les différentes catégories de marchés possibles ?
Il existe 3 sortes de marché : le marché de biens et services (échange de l'essentiel des productions économiques), le marché du travail (échange de l'offre de travail contre une rémunération), le marché des capitaux (échange de produits financiers).
Qu'est-ce qu'un échange marchand ? (trois réponses possibles)
L'échange marchand correspond à la cession d'un bien ou la réalisation d'un service en contrepartie de la remise d'une valeur équivalente qu'elle soit sous forme monétaire (c'est-à-dire le paiement d'un prix) ou de l'échange d'un autre bien matériel ou immatériel (par exemple un titre financier), ou d'une prestation de service.
Qu'est-ce que le marché des biens et services ?
Le marché des biens et services est le lieu où s'échange l'essentiel des productions économiques. Il se distingue du marché du travail où s'échange l'offre de travail des ménages contre une rémunération de la part des entreprises et du marché des capitaux où s'échangent des produits financiers (monnaies, obligations, actions boursières).
Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont justes ? (deux réponses possibles)
Toutes les productions ne peuvent pas donner lieu à un échange marchand. Des règles extérieures au marché, notamment les règles juridiques de l'État concerné, s'appliquent et peuvent limiter les productions dont l'échange est autorisé. Par exemple, la commercialisation du cannabis est interdite en France alors qu'elle est autorisée dans d'autres pays. Ces limites évoluent à l'échelle d'un pays (par exemple, l'interdiction du commerce d'esclaves).
Parmi les exemples suivants, lesquels relèvent de l'échange marchand ? (trois réponses possibles)
L'échange marchand peut concerner l'échange d'un bien contre un prix. Le prix peut être supérieur ou inférieur à la valeur réelle du bien (par exemple dans le cas d'une vente aux enchères). La contrepartie peut également être différée (par exemple dans le cas d'un prêt, la banque prête de l'argent à un instant précis, en contrepartie l'emprunteur remboursera plus tard une somme supérieure). L'échange marchand peut aussi concerner l'échange d'un service contre un autre (par exemple, l'hébergement en échange de cours particuliers). Au contraire, les services ou biens donnés gratuitement ne relèvent pas de l'échange marchand.
Une personne aide son voisin à effectuer des travaux de jardinage.
Est-ce un échange marchand ?
La prestation de services entre voisins est rendue ici à titre gratuit. Si les normes de la société imposent en principe au bénéficiaire de rendre un service en contrepartie, cette contrepartie n'est nullement obligatoire et n'est fixée par aucune règle, contrairement aux règles régissant l'échange marchand. Une telle relation privée pourrait toutefois donner lieu à un échange marchand si elle était encadrée (par exemple par la signature d'un contrat stipulant une contrepartie au service rendu).
Les biens publics peuvent-ils relever d'une logique marchande ?
Les biens publics peuvent entrer dans une logique marchande. En effet, ils peuvent donner lieu à une contrepartie sous forme de prix direct (par exemple, le transport en contrepartie du paiement du prix des billets) ou sous la forme du paiement d'impôts (l'éclairage public par exemple). Les collectivités publiques peuvent donc échanger des biens ou des services marchands au même titre que les entreprises privées.
L'échange marchand correspond à la cession d'un bien ou la réalisation d'un service en contrepartie de la remise d'une valeur équivalente qu'elle soit sous forme monétaire (c'est-à-dire le paiement d'un prix) ou de l'échange d'un autre bien matériel ou immatériel (par exemple un titre financier), ou d'une prestation de service. Les biens échangés peuvent être de toutes sortes : il peut s'agir de biens matériels ou immatériels (comme des titres financiers) ou encore des prestations de services. Il existe 3 sortes de marché : le marché de biens et services (échange de l'essentiel des productions économiques), le marché du travail (échange de l'offre de travail contre une rémunération), le marché des capitaux (échange de produits financiers).
La logique marchande n'est pas limitée aux entreprises privées et peut aussi concerner des institutions (entreprises ou collectivités publiques). Dans ce cas, contrairement à la plupart des acteurs privés, l'échange marchand n'est pas forcément motivé en priorité par une maximisation des profits, il peut s'agir simplement de couvrir le montant des dépenses. C'est souvent le cas des biens publics, dont l'accès peut être soumis à une logique marchande par l'exigence d'une contrepartie sous forme de prix direct (par exemple, le transport en contrepartie du paiement du prix des billets) ou sous la forme du paiement d'impôts (l'éclairage public par exemple).
L'échange marchand rencontre cependant des limites. Ainsi, toutes les productions ne peuvent pas donner lieu à un échange marchand. Des règles extérieures au marché, notamment les règles juridiques de l'État, s'appliquent et peuvent limiter les productions dont l'échange est autorisé. Par exemple, la commercialisation du cannabis ou des organes humains est interdite en France alors qu'elle peut être autorisée dans un autre pays. Ces limites évoluent à l'échelle d'un pays (par exemple, l'interdiction du commerce d'esclaves). Par ailleurs, tous les échanges qui ont lieu dans la société ne relèvent pas d'une logique marchande. Ainsi, certains biens ou services sont attribués à titre gratuit : il s'agit notamment de toutes les hypothèses de dons. D'ailleurs, de nombreux biens exclus de l'échange marchand peuvent au contraire donner lieu à des échanges non marchands, comme des éléments du corps humains (le sang ou les organes) qui peuvent seulement faire l'objet de dons, donc sans aucune contrepartie. C'est aussi le cas des exemples de solidarité (par exemple, les activités bénévoles, les services rendus dans la vie privée). Si les normes de la société imposent en principe au bénéficiaire de rendre un service en contrepartie, cette contrepartie n'est nullement obligatoire et n'est fixée par aucune règle, contrairement aux règles régissant l'échange marchand. L'échange marchand n'englobe donc pas tous les types d'échanges qui ont lieu dans la société.