Répondre aux questions suivantes qui permettront d'expliquer quels sont les enjeux de la production des biens collectifs et communs.
Que sont les défaillances du marché ?
Les défaillances du marché désignent les situations dans lesquelles le marché n'est pas optimal dans l'allocation des ressources. Plusieurs phénomènes sont à l'origine de défaillances du marché : les externalités (positives ou négatives), les biens non excluables (biens collectifs et biens communs), ainsi que les asymétries d'information, qui mènent à des situations d'aléa moral ou de sélection adverse.
Qu'est-ce qu'un bien collectif ?
Un bien collectif présente les caractéristiques d'être non excluable, c'est-à-dire qu'il est impossible d'en empêcher l'accès et son accès est gratuit, et d'être non rival, c'est-à-dire que sa consommation par un individu n'empêche pas sa consommation par les autres. Par exemple, un jardin public dont chacun peut profiter en même temps est un bien collectif.
Qu'est-ce qu'un bien commun ?
Un bien commun présente les caractéristiques d'être non exclusif, c'est-à-dire qu'il est accessible à tous, et d'être rival, c'est-à-dire que sa consommation par un individu affecte l'utilisation des autres acteurs dans le temps ou l'espace. C'est notamment le cas des ressources naturelles. Par exemple, tout le monde peut pêcher des poissons, mais une fois pêché et consommé par un individu, un poisson ne peut plus être consommé par d'autres.
Comment les biens collectifs sont-ils principalement financés ?
C'est l'État qui finance généralement la production de biens collectifs, car leur production demande un investissement élevé, alors qu'ils ont une faible rentabilité à court terme.
Quelle serait la conséquence principale d'un financement des biens collectifs par les entreprises privées ?
Si les biens collectifs étaient produits par des entreprises privées, ils poseraient le problème du « passager clandestin » : les individus peuvent refuser de contribuer au financement d'un bien mais quand même en bénéficier. À cause de ce type de comportement observable pour les biens non excluables, les entreprises ne peuvent pas se rémunérer en réalisant des biens collectifs.
Quel est le risque de la production des biens communs ?
Les biens communs sont rivaux, ce qui peut entraîner un phénomène de surexploitation, car chaque agent économique cherche à maximiser son utilisation du bien avant les autres. Cette surexploitation peut mener à la diminution voire à l'épuisement de ce bien : c'est la tragédie des biens communs.
Quels sont les moyens possibles pour préserver la production de biens collectifs ou communs ?
Pour préserver les biens communs et lutter contre le phénomène du passager clandestin dans le cas de biens collectifs, l'État peut réglementer l'usage des biens ou les taxer par exemple. Il peut aussi les rendre excluables, c'est-à-dire les privatiser : leur accès sera alors limité par le propriétaire, qui a intérêt à veiller à leur préservation.
Les défaillances du marché désignent les situations dans lesquelles le marché n'est pas optimal dans l'allocation des ressources. Plusieurs phénomènes sont à l'origine de défaillances du marché : les externalités (positives ou négatives), les biens non excluables (biens collectifs et biens communs), ainsi que les asymétries d'information, qui mènent à des situations d'aléa moral ou de sélection adverse.
Concernant les biens non excluables, il faut distinguer les biens collectifs et les biens communs. Un bien collectif présente les caractéristiques d'être non excluable, c'est-à-dire qu'il est impossible d'en empêcher l'accès et son accès est gratuit, et d'être non rival, c'est-à-dire que sa consommation par un individu n'empêche pas sa consommation par les autres. Par exemple, un jardin public dont chacun peut profiter en même temps est un bien collectif. Un bien commun présente les caractéristiques d'être non exclusif, c'est-à-dire qu'il est accessible à tous, et d'être rival, c'est-à-dire que sa consommation par un individu affecte l'utilisation des autres acteurs dans le temps ou l'espace. C'est notamment le cas des ressources naturelles. Par exemple, tout le monde peut pêcher des poissons, mais une fois pêché et consommé par un individu, un poisson ne peut plus être consommé par d'autres.
C'est l'État qui finance généralement la production de biens collectifs, car leur production demande un investissement élevé, alors qu'ils ont une faible rentabilité à court terme. Par exemple, les infrastructures publiques, comme les routes, les ponts ou les tunnels, sont des biens collectifs dont la production est prise en charge par l'État. Si les biens collectifs étaient produits par des entreprises privées, ils poseraient le problème du « passager clandestin » : les individus peuvent refuser de contribuer au financement d'un bien mais quand même en bénéficier. À cause de ce type de comportement observable pour les biens non excluables, les entreprises ne peuvent pas se rémunérer en produisant des biens collectifs.
À l'inverse des biens collectifs, les biens communs sont rivaux. Cela peut entraîner un phénomène de surexploitation, car chaque agent économique cherche à maximiser son utilisation du bien avant les autres. Cette surexploitation peut mener à la diminution voire à l'épuisement de ce bien : c'est la tragédie des biens communs. C'est notamment le cas des ressources naturelles qui s'épuisent du fait de la surexploitation.
Pour préserver les biens communs et lutter contre le phénomène du passager clandestin dans le cas de biens collectifs, l'État peut réglementer l'usage des biens ou les taxer par exemple. Il peut aussi les rendre excluables, c'est-à-dire les privatiser : leur accès sera alors limité par le propriétaire, qui a intérêt à veiller à leur préservation.