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  4. Commentaire type bac : Ronsard, "Madrigal"

Ronsard, "Madrigal" Commentaire type bac

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 20/05/2025 - Conforme au programme 2025-2026

Amérique du Nord, 2013, voie L

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Pierre de Ronsard, Premier Livre des Sonnets pour Hélène

1524 - 1585

Madrigal1

Si c'est aimer, Madame, et de jour et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit ;

Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci2, et m'en voir éconduit3 ;

Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même,
Cacher d'un front joyeux une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite,

Honteux, parlant à vous, de confesser mon mal ;
Si cela c'est aimer, furieux4 je vous aime.
Je vous aime, et sais bien que mon mal est fatal.
Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.

1 Madrigal : bref poème galant s'achevant souvent sur un trait d'esprit
2 Crier merci : demander grâce
3 Éconduit : écarté, rejeté
4 Furieux : hors de soi, emporté par la passion

À quoi l'amour est-il associé dans ce poème ?

Pierre de Ronsard, "Madrigal", Premier livre des sonnets pour Hélène

1524 - 1585

Madrigal1

Si c'est aimer, Madame, et de jour et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit ;

Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci2, et m'en voir éconduit3 ;

Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même,
Cacher d'un front joyeux une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite,

Honteux, parlant à vous, de confesser mon mal ;
Si cela c'est aimer, furieux4 je vous aime.
Je vous aime, et sais bien que mon mal est fatal.
Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.

1 Madrigal : bref poème galant s'achevant souvent sur un trait d'esprit
2 Crier merci : demander grâce
3 Éconduit : écarté, rejeté
4 Furieux : hors de soi, emporté par la passion

En quoi ce poème est-il un poème de Cour ?

Pierre de Ronsard, "Madrigal", Premier Livre de sonnets pour Hélène

1524 - 1585

Madrigal1

Si c'est aimer, Madame, et de jour et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit ;

Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci2, et m'en voir éconduit3 ;

Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même,
Cacher d'un front joyeux une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite,

Honteux, parlant à vous, de confesser mon mal ;
Si cela c'est aimer, furieux4 je vous aime.
Je vous aime, et sais bien que mon mal est fatal.
Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.

1 Madrigal : bref poème galant s'achevant souvent sur un trait d'esprit
2 Crier merci : demander grâce
3 Éconduit : écarté, rejeté
4 Furieux : hors de soi, emporté par la passion

Comment se place le poète par rapport à la femme aimée ?

Pierre de Ronsard, "Madrigal", Premier Livre de sonnets pour Hélène

1524 - 1585

Madrigal1

Si c'est aimer, Madame, et de jour et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit ;

Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci2, et m'en voir éconduit3 ;

Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même,
Cacher d'un front joyeux une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite,

Honteux, parlant à vous, de confesser mon mal ;
Si cela c'est aimer, furieux4 je vous aime.
Je vous aime, et sais bien que mon mal est fatal.
Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.

1 Madrigal : bref poème galant s'achevant souvent sur un trait d'esprit
2 Crier merci : demander grâce
3 Éconduit : écarté, rejeté
4 Furieux : hors de soi, emporté par la passion

En quoi ce poème est-il élégiaque ?

Pierre de Ronsard, "Madrigal", Premier Livre des sonnets pour Hélène

1524 - 1585

Madrigal1

Si c'est aimer, Madame, et de jour et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit ;

Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci2, et m'en voir éconduit3 ;

Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même,
Cacher d'un front joyeux une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite,

Honteux, parlant à vous, de confesser mon mal ;
Si cela c'est aimer, furieux4 je vous aime.
Je vous aime, et sais bien que mon mal est fatal.
Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.

1 Madrigal : bref poème galant s'achevant souvent sur un trait d'esprit
2 Crier merci : demander grâce
3 Éconduit : écarté, rejeté
4 Furieux : hors de soi, emporté par la passion

En quoi la déclaration d'amour est-elle paradoxale ?

Pierre de Ronsard, "Madrigal", Premier Livre de sonnets pour Hélène

1524 - 1585

Madrigal1

Si c'est aimer, Madame, et de jour et de nuit
Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer et servir la beauté qui me nuit ;

Si c'est aimer de suivre un bonheur qui me fuit,
De me perdre moi-même et d'être solitaire,
Souffrir beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer, crier merci2, et m'en voir éconduit3 ;

Si c'est aimer de vivre en vous plus qu'en moi-même,
Cacher d'un front joyeux une langueur extrême,
Sentir au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud, froid, comme la fièvre amoureuse me traite,

Honteux, parlant à vous, de confesser mon mal ;
Si cela c'est aimer, furieux4 je vous aime.
Je vous aime, et sais bien que mon mal est fatal.
Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.

1 Madrigal : bref poème galant s'achevant souvent sur un trait d'esprit
2 Crier merci : demander grâce
3 Éconduit : écarté, rejeté
4 Furieux : hors de soi, emporté par la passion

Pierre de Ronsard est un poète du XVIe siècle. Fondateur de la Pléiade, il est considéré comme le "Prince des poètes". Alors qu'il a déjà 54 ans, il rencontre la jeune Hélène dont il tombe amoureux. Il lui dédie de très nombreux poèmes, surtout des sonnets.
Ce "Madrigal" est écrit en 1578. C'est une déclaration d'amour qui suit les règles de l'amour courtois, de l'amour de Cour. Ronsard reprend le thème de l'amour fou, l'amour passion. Il propose toutefois dans ce poème galant une déclaration d'amour particulière.
Comment le poète, en reprenant les thèmes de l'amour fou et de l'idéalisation de la femme, fait-il une déclaration d'amour paradoxale ?
Dans un premier temps, nous étudierons la façon dont Ronsard décrit l'amour passionnel. Puis, nous verrons en quoi cette déclaration d'amour est paradoxale.

I

L'amour passionnel

A

La forme du poème

  • Le madrigal s'est développé à la Renaissance. C'est un court poème galant.
  • Il est composé de 16 alexandrins et de 4 quatrains.
  • Dans les deux premiers quatrains, les rimes sont embrassées (ABBA). Elles sont suffisantes "aire" et riches "uit".
  • Dans les deux derniers quatrains, les rimes sont d'abord suivies : "même", "extrême", puis elles sont croisées : "inégale, traite, mal, muette" et "aime".
  • Il y a une anaphore de "Si c'est aimer".
  • C'est un poème musical. Les mêmes sons reviennent souvent.
  • Assonance en "é" : "aimer", "et", "Rêver", "songer", "penser", "adorer", "Beauté", "Oublier".
  • Assonance en "è" : "plaire", "faire", "même", "solitaire", "taire".
  • Assonance en "i" : "si", "Nuit", "Oublier", "Rien", "servir", "fuit", "Suivre", "qui".
  • Allitération en "s" : "Si c'est", "songer", "penser", "servir", "solitaire", "Souffrir", "Sentir".
  • Allitération en "m" : "aimer", "Madame", "moyen", "me", "aimer", "moi-même", "mal", "m'en".
B

Les symptômes de l'amour

  • L'amour est une souffrance, c'est une maladie douloureuse comme le montre le champ lexical de la souffrance : "langueur", "fièvre", "souffrir", "furieux".
  • L'amour est contradictoire. Les antithèses soulignent le déséquilibre : "Bonheur qui me fuit", "front joyeux et langueur extrême", "chaud, froid", "nuit" et "jour".
  • Le champ lexical de l'amour est omniprésent : "plaire", "adorer", "beauté".
  • La maladie dont le poète souffre quand il écrit est soulignée par l'utilisation du présent d'habitude et de répétition.
  • L'amour est une maladie mentale, elle accapare l'esprit : "rêver","songer,"penser".
  • L'utilisation d'adjectifs hyperboliques accentue la folie amoureuse : "furieux", "fatal", "extrême".
  • De même, l'accumulation d'infinitifs souligne l'exagération : "rester, songer, penser […] oublier et ne vouloir".
C

L'idéalisation de la femme

  • Ronsard idéalise la femme aimée.
  • Il est là pour "adorer et servir" la femme aimée. Le vocabulaire est chevaleresque. Cela rappelle les romans de chevaliers, l'amour courtois et platonique d'un chevalier pour une femme noble.
  • La femme est représentée par sa beauté. Le poète utilise une métonymie où la femme ne devient que beauté : "servir la beauté".
  • On note le respect pour l'être aimé avec l'apostrophe "Madame" et le vouvoiement.
  • Le poète est objet de la femme aimée : "qui me nuit", "me perdre". Il est en son pouvoir. La femme aimée domine le poète.
  • La femme aimée est supérieure au poète : "combat inégal".

Ce poème qui suit les règles de l'amour courtois est néanmoins original, car la déclaration du poète est paradoxale.

II

Le paradoxe de l'amour

A

Une déclaration ambiguë

  • C'est une déclaration d'amour : "je vous aime".
  • Mais cette déclaration est marquée par le silence : "me taire", "muette".
  • Les mots ne sont pas suffisants pour dire l'amour, ils ne permettent pas de vraiment exprimer ce que le cœur ressent : "Le cœur le dit assez, mais la langue est muette". Le poète montre le caractère impuissant de la langue qui n'est pas à la hauteur du sentiment.
  • Sa déclaration est marquée par la douleur : "Pleurer, crier merci".
  • Tout en proclamant son amour, le poète dit aussi que son poème n'est pas suffisant, que l'amour ne peut être dit. Il avoue l'échec des mots, l'échec donc de la poésie.
B

Le doute et l'attente

  • La façon dont le poète exprime son amour est paradoxale car il dit un doute. En effet, le poème est construit sur l'anaphore "si c'est aimer". L'utilisation du "si" annonce une incertitude. Le poème peut se lire comme un questionnement. C'est une question de rhétorique, mais le doute paraît néanmoins.
  • L'aveu est plus une confession, comme si l'amour était mauvais : "Honteux, parlant à vous, de confesser mon mal". L'amour n'est donc peut-être pas bon, l'amour est quelque chose qu'il faut cacher.
  • On a l'idée d'une attente. Le poète énumère ce qu'il fait pour l'être aimé, ce qu'il ressent, mais la déclaration d'amour elle-même se fait attendre et n'apparaît qu'au vers 14 : "Si cela est aimer, furieux je vous aime". Mise en relief de la déclaration avec la césure à l'hémistiche, mais ambiguïté dans la déclaration.

Ce poème est élégiaque, car il fait l'éloge de la beauté de la femme. Néanmoins, le poète semble avoir des difficultés à exprimer son amour. Il décrit sa passion comme étant une maladie, une folie qui le tient jour et nuit et l'empêche de raisonner normalement. Il fait le portrait de la femme aimée comme d'une beauté inacessible. Le poète est subordonné à cette beauté qu'il ne peut atteindre. Ronsard se rabaisse et place la femme au-dessus de tout.
Ronsard fait une déclaration d'amour paradoxale. En effet, il associe sa déclaration à une confession, ce qui semble entâcher le sentiment amoureux. Par ailleurs, il déclare que les mots, et donc la poésie, sont impuissants et insuffisants pour exprimer la puissance de la passion. Le poète se plaint beaucoup, il met en avant sa souffrance.

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