Combien les vers suivants comptent-ils de syllabes ?
« C'est un trou de verdure où chante une rivière »
Arthur Rimbaud, « Le Dormeur du Val », Les Cahiers de Douai, 1919
Ce vers, extrait du poème « Le Dormeur du Val » d'Arthur Rimbaud, compte 12 syllabes.
Les -e- de « verdure » et de « chante » ne sont pas prononcés car ils sont suivis de mots commençant par une voyelle : « où » et « une ». Le -e- final de « rivière » n'est pas prononcé non plus, car il se trouve en fin de vers, à la rime.
« Pour ce me plaist la douce poésie »
Joachim Du Bellay, « À monsieur d'Avanson », Les Regrets, 1558
Ce vers, extrait du poème « À monsieur d'Avanson », de Joachim Du Bellay, compte 10 syllabes.
Les -e- de « ce », « me » et « douce » sont prononcés car ils sont suivis de mots commençant par une consonne : « me », « plaist » et « poésie ». Le -e- final de « poésie » n'est pas prononcé, car il se trouve en fin de vers, à la rime.
« C'est des beaux yeux derrière des voiles »
Paul Verlaine, « Art poétique », Jadis et Naguère, 1884
Ce vers, extrait du poème « Art poétique » de Paul Verlaine, compte 9 syllabes.
Le -e- final de « derrière » est prononcé car il est suivi d'un mot commençant par une consonne : « des ». Le -e- de « voiles » n'est pas prononcé, car il se trouve en fin de vers, à la rime.
« Puis qu'une telle fleur ne dure »
Pierre de Ronsard, « Mignonne, allons voir si la rose », Odes, 1550-1552
Ce vers, extrait du poème « Mignonne, allons voir si la rose » de Pierre de Ronsard, compte 8 syllabes.
Les -e- de « une », « telle » et « ne » sont prononcés car ils sont suivis de mots commençant par une consonne : « telle », « fleur » et « dure ». Le -e- de « dure » n'est pas prononcé, car il se trouve en fin de vers, à la rime.
« Tant la chose en preuves abonde. »
Jean de La Fontaine, « Le Lion et Le Rat », Fables, 1678
Ce vers, extrait du poème « Le Lion et Le Rat » de Jean de La Fontaine, compte 7 syllabes.
Les -e- de « chose » et de « preuves » ne sont pas prononcés car ils sont suivis de mots commençant pas une voyelle : « en » et « abonde ». Le -e- de « abonde » n'est pas prononcé non plus, car il se trouve en fin de vers, à la rime.