Pondichéry, 2012, voie S
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Victor Hugo, Les Châtiments, VII, 17, "Ultima Verba", v. 37 à 64
1853
Ultima verba1
[...]
Mes nobles compagnons, je garde votre culte
Bannis2, la république est là qui nous unit.
J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte
Je jetterai l'opprobre3 à tout ce qu'on bénit !
Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre4,
La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
Moi, je te montrerai, César5, ton cabanon6.
Devant les trahisons et les têtes courbées,
Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
Sombre fidélité pour les choses tombées,
Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain !
Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste,
Ô France ! France aimée et qu'on pleure toujours,
Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !
Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
France ! hors le devoir, hélas ! j'oublîrai tout.
Parmi les éprouvés je planterai ma tente.
Je resterai proscrit, voulant rester debout.
J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.
Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla7 ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !
1 Ultima verba : "mes derniers mots".
2 Bannis : exilés, chassés, même sens pour "proscrit", désigne les Républicains refusant le coup d'État de Louis Napoléon.
3 Je jetterai l'opprobe à : j'attacherai le déshonneur à.
4 Le sac de cendre qui me couvre : le sac et la cendre sont dans la Bible les marques de la fonction prophétique et les symboles du deuil.
5 César : désigne l'empereur Napoléon III.
6 Cabanon : cellule où l'on enferme les fous dangereux.
7 Sylla : dictateur romain qui élimina ses opposants par les massacres et l'exil ; désigne ici Napoléon III.
Quel procédé littéraire Victor Hugo utilise-t-il pour moquer Napoléon III ?
Victor Hugo, Les Châtiments, VII, 17, "Ultima Verba", v. 37 à 64
1853
Ultima verba1
[...]
Mes nobles compagnons, je garde votre culte
Bannis2, la république est là qui nous unit.
J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte
Je jetterai l'opprobre3 à tout ce qu'on bénit !
Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre4,
La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
Moi, je te montrerai, César5, ton cabanon6.
Devant les trahisons et les têtes courbées,
Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
Sombre fidélité pour les choses tombées,
Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain !
Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste,
Ô France ! France aimée et qu'on pleure toujours,
Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !
Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
France ! hors le devoir, hélas ! j'oublîrai tout.
Parmi les éprouvés je planterai ma tente.
Je resterai proscrit, voulant rester debout.
J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.
Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla7 ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !
1 Ultima verba : "mes derniers mots".
2 Bannis : exilés, chassés, même sens pour "proscrit", désigne les Républicains refusant le coup d'État de Louis Napoléon.
3 Je jetterai l'opprobe à : j'attacherai le déshonneur à.
4 Le sac de cendre qui me couvre : le sac et la cendre sont dans la Bible les marques de la fonction prophétique et les symboles du deuil.
5 César : désigne l'empereur Napoléon III.
6 Cabanon : cellule où l'on enferme les fous dangereux.
7 Sylla : dictateur romain qui élimina ses opposants par les massacres et l'exil ; désigne ici Napoléon III.
Quelle est l'image du poète dans cet extrait ?
Victor Hugo, Les Châtiments, VII, 17, "Ultima Verba", v. 37 à 64
1853
Ultima verba1
[...]
Mes nobles compagnons, je garde votre culte
Bannis2, la république est là qui nous unit.
J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte
Je jetterai l'opprobre3 à tout ce qu'on bénit !
Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre4,
La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
Moi, je te montrerai, César5, ton cabanon6.
Devant les trahisons et les têtes courbées,
Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
Sombre fidélité pour les choses tombées,
Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain !
Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste,
Ô France ! France aimée et qu'on pleure toujours,
Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !
Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
France ! hors le devoir, hélas ! j'oublîrai tout.
Parmi les éprouvés je planterai ma tente.
Je resterai proscrit, voulant rester debout.
J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.
Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla7 ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !
1 Ultima verba : "mes derniers mots".
2 Bannis : exilés, chassés, même sens pour "proscrit", désigne les Républicains refusant le coup d'État de Louis Napoléon.
3 Je jetterai l'opprobe à : j'attacherai le déshonneur à.
4 Le sac de cendre qui me couvre : le sac et la cendre sont dans la Bible les marques de la fonction prophétique et les symboles du deuil.
5 César : désigne l'empereur Napoléon III.
6 Cabanon : cellule où l'on enferme les fous dangereux.
7 Sylla : dictateur romain qui élimina ses opposants par les massacres et l'exil ; désigne ici Napoléon III.
Quel thème est traité avec lyrisme ?
Victor Hugo, Les Châtiments, VII, 17, "Ultima Verba", v. 37 à 64
1853
Ultima verba1
[...]
Mes nobles compagnons, je garde votre culte
Bannis2, la république est là qui nous unit.
J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte
Je jetterai l'opprobre3 à tout ce qu'on bénit !
Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre4,
La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
Moi, je te montrerai, César5, ton cabanon6.
Devant les trahisons et les têtes courbées,
Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
Sombre fidélité pour les choses tombées,
Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain !
Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste,
Ô France ! France aimée et qu'on pleure toujours,
Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !
Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
France ! hors le devoir, hélas ! j'oublîrai tout.
Parmi les éprouvés je planterai ma tente.
Je resterai proscrit, voulant rester debout.
J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.
Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla7 ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !
1 Ultima verba : "mes derniers mots".
2 Bannis : exilés, chassés, même sens pour "proscrit", désigne les Républicains refusant le coup d'État de Louis Napoléon.
3 Je jetterai l'opprobe à : j'attacherai le déshonneur à.
4 Le sac de cendre qui me couvre : le sac et la cendre sont dans la Bible les marques de la fonction prophétique et les symboles du deuil.
5 César : désigne l'empereur Napoléon III.
6 Cabanon : cellule où l'on enferme les fous dangereux.
7 Sylla : dictateur romain qui élimina ses opposants par les massacres et l'exil ; désigne ici Napoléon III.
À quoi sont associés les proches de Napoléon III ?
Victor Hugo, Les Châtiments, VII, 17, "Ultima Verba", v. 37 à 64
1853
Ultima verba1
[...]
Mes nobles compagnons, je garde votre culte
Bannis2, la république est là qui nous unit.
J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte
Je jetterai l'opprobre3 à tout ce qu'on bénit !
Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre4,
La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
Moi, je te montrerai, César5, ton cabanon6.
Devant les trahisons et les têtes courbées,
Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
Sombre fidélité pour les choses tombées,
Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain !
Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste,
Ô France ! France aimée et qu'on pleure toujours,
Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !
Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
France ! hors le devoir, hélas ! j'oublîrai tout.
Parmi les éprouvés je planterai ma tente.
Je resterai proscrit, voulant rester debout.
J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.
Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla7 ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !
1 Ultima verba : "mes derniers mots".
2 Bannis : exilés, chassés, même sens pour "proscrit", désigne les Républicains refusant le coup d'État de Louis Napoléon.
3 Je jetterai l'opprobe à : j'attacherai le déshonneur à.
4 Le sac de cendre qui me couvre : le sac et la cendre sont dans la Bible les marques de la fonction prophétique et les symboles du deuil.
5 César : désigne l'empereur Napoléon III.
6 Cabanon : cellule où l'on enferme les fous dangereux.
7 Sylla : dictateur romain qui élimina ses opposants par les massacres et l'exil ; désigne ici Napoléon III.
Quels registres dominent le poème ?
Victor Hugo, Les Châtiments, VII, 17, "Ultima Verba", v. 37 à 64
1853
Ultima verba1
[...]
Mes nobles compagnons, je garde votre culte
Bannis2, la république est là qui nous unit.
J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte
Je jetterai l'opprobre3 à tout ce qu'on bénit !
Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre4,
La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
Moi, je te montrerai, César5, ton cabanon6.
Devant les trahisons et les têtes courbées,
Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
Sombre fidélité pour les choses tombées,
Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain !
Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste,
Ô France ! France aimée et qu'on pleure toujours,
Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours !
Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
France ! hors le devoir, hélas ! j'oublîrai tout.
Parmi les éprouvés je planterai ma tente.
Je resterai proscrit, voulant rester debout.
J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.
Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla7 ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !
1 Ultima verba : "mes derniers mots".
2 Bannis : exilés, chassés, même sens pour "proscrit", désigne les Républicains refusant le coup d'État de Louis Napoléon.
3 Je jetterai l'opprobe à : j'attacherai le déshonneur à.
4 Le sac de cendre qui me couvre : le sac et la cendre sont dans la Bible les marques de la fonction prophétique et les symboles du deuil.
5 César : désigne l'empereur Napoléon III.
6 Cabanon : cellule où l'on enferme les fous dangereux.
7 Sylla : dictateur romain qui élimina ses opposants par les massacres et l'exil ; désigne ici Napoléon III.
Victor Hugo a écrit Les Châtiments en exil. Ce recueil de poèmes est une attaque contre Napoléon III, et particulièrement son coup d'État qui l'avait placé illégitimement au pouvoir. Le poète s'engage donc contre ce nouveau gouvernement qui a usurpé le pouvoir.
Le poème étudié est un pamphlet contre Napoléon dit "le Petit". Victor Hugo attaque l'empereur et son entourage en utilisant la satire, mais il fait aussi de son poème un texte lyrique qui dit le désespoir de vivre en exil. Le poète dresse également son propre portrait et son rôle en tant qu'écrivain dans cet extrait.
Comment Victor Hugo dénonce-t-il Napoléon et son gouvernement dans ce poème lyrique qui expose le rôle du poète ?
Dans une première partie, nous verrons en quoi ce poème est une dénonciation du gouvernement de Napoléon. Dans une seconde partie, nous étudierons le lyrisme du poème qui évoque l'exil de Victor Hugo. Enfin, nous verrons quel portrait l'auteur fait de lui-même.
Une dénonciation du gouvernement de Napoléon III
Une satire de l'empereur
- C'est une adresse directe à Napoléon.
- On ressent du mépris avec l'utilisation du tutoiement : "te", "ton".
- L'ironie est utilisée quand il le compare à César ou à Sylla, dénonciation du désir de puissance de Napoléon.
- Il utilise encore l'ironie avec l'association du nom "César", grand empereur romain, et le terme "cabanon".
- Il fait une dénonciation de l'usurpation de Napoléon qui occupe le Louvre.
- Sylla est un dictateur romain connu pour les massacres qu'il a perpétrés. Le comparer à Napoléon est donc dénoncer sa propre cruauté.
- Après le tutoiement, il y a une mise à distance, l'utilisation de la troisième personne "il". Cela représente une perte d'identité pour Napoléon.
Une critique de son entourage
- Victor Hugo critique également l'entourage de Napoléon, ses partisans.
- Il y a une métonymie : "têtes courbées", terme "valets". L'entourage de l'empereur est fait d'hommes serviles et soumis.
- Il y a la présence de l'assonance en "on" qui souligne la lourdeur.
- Il utilise l'allitération en "t" : "tandis", "tes", "te", "montreront", "ton", "te", "montrerai, ton". Servilité.
- Le milieu est fait de "trahisons".
- Victor Hugo fait une dénonciation de l'Église qui participe à l'usurpation du pouvoir par Napoléon. Le clergé "bénit" l'empereur.
Au-delà de la satire, le poète exprime avec lyrisme sa peine d'être en exil.
Un poème lyrique sur l'exil
Le thème de l'exil
- Le ton du poème est solennel. Victor Hugo évoque tous les exilés du régime : "bannis".
- Il y a également un ton religieux : "culte".
- Il fait le rappel de la "République" perdue qui "nous unit". Personnification de la République.
- Il présente une communauté des exilés : "mes compagnons, nous unit, nous tente". Il y a la répétition de la première personne du pluriel.
- L'utilisation du pronom indéfini "on" désigne les traîtres, ceux qui sont restés en France sous ce gouvernement.
Les registres élégiaque et lyrique
- Victor Hugo utilise les registres élégiaque et lyrique pour parler de sa tristesse.
- Il utilise des expressions qui rappellent la terre maternelle : "ta terre", "ta rive".
- On peut noter une opposition entre le champ lexical du départ et de l'immobilité : "reverrai", "s'en vont", "tente"/ "croiserai les bras", "planterai", "resterai", "rester", "demeurer".
- On trouve l'anaphore de "Je ne reverrai pas".
- Il y a l'utilisation de l'interjection "hélas".
- Le champ lexical de la douleur est présent : "âpre exil".
- L'allitération en "s" souligne la tristesse : "sera", "cède", "persiste", "France", "douce", "triste".
Derrière l'expression de ses sentiments, Victor Hugo fait son propre portrait.
Le portrait du poète
Une représentation théâtralisée
- La représentation du poète est théâtralisée.
- Il y a répétition du pronom "je" treize fois, souvent en attaque de vers.
- Il utilise "moi".
- Victor Hugo devient un héros romantique. Il pleure sa terre maternelle mais se tient "debout".
- Il se fait défenseur de la République.
- Il est associé à la religion : "sac de cendre qui couvre".
- Il est comme un soldat à la bataille sous "sa tente".
- Il y a une gradation qui, petit à petit, focalise le poème sur le personnage du poète et le lecteur sur le personnage de Victor Hugo.
L'importance de la parole
- La parole du poète est très puissante. Il y a la répétition du verbe "proclamer".
- La parole sert à dénoncer. Victor Hugo associe le terme "insulte" à "gloire".
- Le "je" du poète se dresse contre les "on", les "ils" et surtout contre Napoléon.
- Le poète est le défenseur du futur. En effet, "je" est souvent associé à du futur : "Je jetterai l'opprobre", "Je serai".
Ce poème n'est donc pas simplement une attaque contre le nouveau gouvernement français, et une satire de Napoléon III. Il s'agit également d'un poème qui permet à Victor Hugo d'exprimer la douleur de l'exil et la nostalgie qu'il a de la France. Il fait l'éloge des résistants et fustige ceux qui coopèrent avec le tyran Napoléon.
Le poème permet surtout de mettre en avant une image très positive du poète. Victor Hugo se montre comme un homme fort, romantique mais courageux. Il est celui qui peut dénoncer l'injustice et les crimes. Il s'érige en futur héros, défenseur de la République et de ses valeurs.