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  4. Exposé type bac : Le Parti pris des choses, "Pluie"

Le Parti pris des choses, "Pluie" Exposé type bac

Sommaire

ILa transformation de la pluieIILe mouvement de la pluieIIILa pluie, un spectacleIVLa présence du poèteVLa polysémie des mots et les vers blancsVILa musicalité

La Pluie

La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c'est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères, une précipitation sempiternelle sans vigueur, une fraction intense du météore pur. À peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. Ici elles semblent de la grosseur d'un grain de blé, là d'un pois, ailleurs presque d'une bille. Sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtre la pluie court horizontalement tandis que sur la face inférieure des mêmes obstacles elle se suspend en berlingots convexes. Selon la surface entière d'un petit toit de zinc que le regard surplombe elle ruisselle en nappe très mince, moirée à cause de courants très variés par les imperceptibles ondulations et bosses de la couverture. De la gouttière attenante où elle coule avec la contention d'un ruisseau creux sans grande pente, elle choit tout à coup en un filet parfaitement vertical, assez grossièrement tressé, jusqu'au sol où elle se brise et rejaillit en aiguillettes brillantes.

Chacune de ses formes a une allure particulière : il y répond un bruit particulier. Le tout vit avec intensité comme un mécanisme compliqué, aussi précis que hasardeux, comme une horlogerie dont le ressort est la pesanteur d'une masse donnée de vapeur en précipitation.

La sonnerie au sol des filets verticaux, le glou-glou des gouttières, les minuscules coups de gong se multiplient et résonnent à la fois en un concert sans monotonie, non sans délicatesse.

Lorsque le ressort s'est détendu, certains rouages quelque temps continuent à fonctionner, de plus en plus ralentis, puis toute la machinerie s'arrête. Alors si le soleil reparaît tout s'efface bientôt, le brillant appareil s'évapore : il a plu.

Francis Ponge

Le Parti pris des choses

1942

I

La transformation de la pluie

  • Le groupe nominal "la pluie" n'est utilisé que deux fois dans le premier et le dernier paragraphe.
  • On peut noter l'utilisation du verbe "pleuvoir" : "il a plu".
  • Ensuite, la pluie est désignée par le pronom "elle".
    Les pronoms utilisés tendent à faire oublier que le poète parle de pluie.
  • La pluie est personnifiée.
    Ponge donne l'illusion que la pluie se transforme, devient quelque chose de complètement différent que ce qu'on croit : "je la regarde tomber". Il y a une métaphore : "c'est un fin rideau", "la pluie court", "elle se suspend", "elle ruisselle", "elle coule", "elle choit", "elle se brise".
  • Dès la deuxième phrase, la pluie devient un rideau avec la métaphore "c'est un fin rideau".
  • La pluie est associée à un mécanisme compliqué. Toutes les actions sont parfaitement suivies : "un mécanisme", "une horlogerie", "le ressort", "certains rouages", "fonctionner", "toute la machinerie", "le brillant appareil".
II

Le mouvement de la pluie

  • Dans le premier paragraphe, nombreux connecteurs logiques qui organisent la description de la pluie : "La pluie, dans la cour où je la regarde tomber".
  • Le lecteur suit le regard du poète qui évolue de la cour, aux murs, aux fenêtres, à la gouttière et puis au sol : "dans la cour", "Au centre", "À peu de distance des murs de droite et de gauche", "Ici", "là", "ailleurs", "Sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtre", "sur la face inférieure des mêmes obstacles", "De la gouttière attenante", "jusqu'au sol".
  • Il faut relever l'importance des indications spatiales et de lieux.
III

La pluie, un spectacle

  • Le pronom personnel "je" apparaît une seule fois. C'est un regard admiratif. Le poète regarde la pluie.
  • Le poète raconte la beauté du spectacle qu'il a sous les yeux. La pluie semble contrôler ses mouvements, comme un acrobate.
  • Les verbes de mouvement sont importants : "courir", "se briser", "rejaillir".
  • Il y a une sorte d'apothéose avec la pluie qui "rebondit" à la fin du poème.
  • La deuxième phrase est la plus longue. Le poète énumère ce à quoi la pluie lui fait penser, puis il parle de sa chute. Il y a une gradation.
    C'est un spectacle impressionnant.
  • On perçoit l'idée de gradation ascendante : "elles semblent de la grosseur d'un grain de blé, là d'un pois, ailleurs presque d'une bille".
    Le poète insiste sur les gouttes.
IV

La présence du poète

  • Le pronom "je" n'apparaît qu'une fois, mais la présence du poète est perceptible à travers la subjectivité du poème : "une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères", "elles semblent de la grosseur d'un grain de blé", "un filet parfaitement vertical, assez grossièrement".
  • Il donne son avis, on le remarque par les nombreux adverbes : "relativement", "probablement", "parfaitement", "grossièrement".
  • Cela rappelle le titre du recueil, c'est le "parti pris" du poète.
V

La polysémie des mots et les vers blancs

  • Le terme "précipitation" est un synonyme de "pluie" et de "vitesse". Dans le premier paragraphe, on a cette idée d'une pluie rapide, en mouvement. L'idée est renforcée par le terme "chute". On peut le prendre comme quelque chose qui tombe, ou comme une chute d'eau.
  • À la fin, Ponge écrit "il a plu". Il rappelle donc qu'il parlait de la pluie.
    Mais cela donne aussi l'idée de quelque chose qui plaît. Est-ce le spectacle de la pluie qui a plu ? Il y a une ambiguïté.
  • On peut remarquer l'utilisation de vers blancs.
  • Il y a aussi des alexandrins à la fin du deuxième paragraphe : "La sonnerie au sol / des filets verticaux, / le glou-glou des gouttières".
VI

La musicalité

  • On trouve une allitération en "g" : "le glou-glou des gouttières, les minuscules coups de gong se multiplient".
  • Le bruit de la pluie est symbolisé par le son "g" qui mime la réalité. Cela crée une onomatopée proche du bruit de la pluie.
  • On peut noter relever le champ lexical du bruit : "un bruit particulier", "la sonnerie", "le glou-glou des gouttières", "coups de gong", "résonnent", "un concert".
  • Dans la deuxième partie, la pluie devient musique, on croit assister à un concert.

Comment Ponge reproduit-il le son de la pluie ?

I. La polysémie des mots
II. Les vers blancs
III. Les allitérations et le champ lexical du bruit

Que devient la pluie dans ce poème ?

I. La personnification de la pluie
II. Un spectacle
III. Une véritable musique

Qui observe la pluie et comment la perçoit-il ?

I. La présence du poète
II. Un spectacle
III. La pluie, une musique

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