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  4. Exercice fondamental : Identifier les figures de style servant le thème du texte

Identifier les figures de style servant le thème du texte Exercice fondamental

Ce contenu a été rédigé par l'équipe éditoriale de Kartable.

Dernière modification : 25/01/2024 - Conforme au programme 2025-2026

Quelles sont les figures de style employées dans ces vers pour dénoncer le travail des enfants ?

« Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer. »

Victor Hugo, « Melancholia », Les Contemplations, 1856

Ici, on remarque la répétition de la consonne [m] pour évoquer la mastication de la machine, devenue monstre hideux, ogre géant dont la bouche mange les enfants. « Dans la même prison le même mouvement. Accroupis sous les dents d'une machine sombre, Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre ». Il s'agit d'une allitération.

La machine a des dents et devient un « Monstre hideux qui mâche ». L'image est à la fois fantastique et tragique pour évoquer l'horreur de la condition de ces enfants. C'est une personnification qui donne des traits humains à un objet.

On relève ici « Tout est d'airain, tout est de fer. » pour insister sur la dénonciation d'un travail mécanisé dur et déshumanisant qui tient honteusement des enfants à l'état d'esclaves. C'est un parallélisme, la répétition d'une structure grammaticale dans une phrase.

On relève des oppositions, des incompatibilités entre le travail et l'enfance. « Innocents dans un bagne, anges dans un enfer » oppose l'innocence des anges à l'enfer d'un bagne, pour provoquer l'indignation et mettre en évidence que ces enfants condamnés à la souffrance et à la misère ne sont pas à leur place. Il s'agit de deux antithèses, c'est-à-dire le rapprochement de deux termes de sens contraires. 

Les figures employées dans ce poème pour dénoncer le travail des enfants sont l'allitération, la personnification, le parallélisme et l'antithèse.

Quelles sont les figures de style employées dans cette lettre pour faire la satire des caprices de la mode à Paris ?

« RICA A RHEDI
À Venise.

Quelquefois les coiffures montent insensiblement ; et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d'une femme au milieu d'elle-même : dans un autre, c'était les pieds qui occupaient cette place ; les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l'air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d'élargir leurs portes, selon que les parures des femmes exigeaient d'eux ce changement ; et les règles de leur art ont été asservies à ces fantaisies. On voit quelquefois sur un visage une quantité prodigieuse de mouches, et elles disparaissent toutes le lendemain. Autrefois les femmes avaient de la taille, et des dents ; aujourd'hui il n'en est pas question. Dans cette changeante nation, quoi qu'en dise le critique, les filles se trouvent autrement faites que leurs mères. »

Montesquieu, Lettres persanes, lettre C, 1721
 

On relève, « leur hauteur immense », « les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l'air », « une quantité prodigieuse de mouches ». Ces hyperboles satiriques exagèrent pour ironiser et faire la caricature des femmes qui suivent de façon ridicule les caprices de la mode. 

Dans le texte, « les coiffures », « le visage », « les pieds », « de la taille, et des dents » sont des parties du corps pour parler d'un tout, des femmes. Ces synecdoques servent à se moquer de l'aspect ou de l'allure de ces femmes « incroyables » dont les perruques ou les chaussures sont démesurément hautes. 

On relève une comparaison « les filles se trouvent autrement faites que leurs mères ». Le comparé est « les filles », le comparant « leurs mères », l'outil de comparaison « autrement [...] que ». Cette comparaison souligne les différences physiques étonnantes entre deux générations de femmes dont les tenues vestimentaires changent.

On relève des antithèses : « montent insensiblement » et « descendre tout à coup », « de hausser, de baisser », « On voit quelquefois » et « elles disparaissent toutes le lendemain ». Ces antithèses évoquent les fantaisies d'une mode très instable, par des oppositions de goûts, de styles ou de parures, du jour au lendemain.

Les figures de style employées pour ridiculiser les caprices de la mode à Paris sont l'hyperbole, la synecdoque, la comparaison et l'antithèse.

Quelles sont les figures de style employées dans cet extrait de roman pour dramatiser le crime passionnel du personnage ?

« Les trois coups sonnaient ; c'est un signal bien connu dans les villages de France, et qui, après les diverses sonneries de la matinée, annonce le commencement immédiat de la messe. Julien entra dans l'église neuve de Verrières. Toutes les fenêtres hautes de l'édifice étaient voilées avec des rideaux cramoisis. Julien se trouva à quelques pas derrière le banc de Mme de Rênal. Il lui sembla qu'elle priait avec ferveur. La vue de cette femme qui l'avait tant aimé fit trembler le bras de Julien d'une telle façon, qu'il ne put d'abord exécuter son dessein. Je ne le puis, se disait-il à lui-même ; physiquement, je ne le puis.

En ce moment, le jeune clerc qui servait la messe sonna pour l'élévation. Mme de Rênal baissa la tête qui un instant se trouva presque entièrement cachée par les plis de son châle. Julien ne la reconnaissait plus aussi bien ; il tira sur elle un coup de pistolet et la manqua ; il tira un second coup, elle tomba. »

Stendhal, Le Rouge et le Noir, partie II, 1830

« Les trois coups »,« les diverses sonneries » font référence aux cloches de l'église de Verrières qui sonnent le début d'une scène tragique. C'est une métonymie, une substitution d'un terme par un autre qui entretient avec lui un rapport logique.

« Toutes les fenêtres hautes de l'édifice », « le banc », « le bras » sont des parties qui évoquent un tout. Ces métonymies mettent en scène de façon théâtrale le personnage. 

« Je ne le puis, se disait-il à lui-même ; physiquement, je ne le puis. ». C'est un chiasme, l'association de termes selon un schéma croisé. En effet, « je ne le puis » est répété au début et à la fin de la phrase. Cette répétition du discours rapporté permet d'accéder très brièvement à la pensée du personnage.

On relève : « il tira sur elle un coup de pistolet et la manqua ; il tira un second coup, elle tomba. ». Cette asyndète repose sur un parallélisme. L'asyndète est l'absence d'une conjonction de coordination normalement attendue. Il y a également un parallélisme, c'est-à-dire une répétition d'une structure grammaticale dans une phrase. La figure permet d'accélérer le rythme de la scène, d'évoquer la brutalité de l'enchaînement des actions, et enfin de mettre en relief l'acte criminel suivi de la chute de la victime abattue.

Les figures de style employées dans cet extrait de roman pour dramatiser la scène du crime passionnel sont la métonymie, la synecdoque, le chiasme et l'asyndète.

Quelles sont les figures de style employées dans cette fable pour servir le thème de l'injustice ?

« L'Âne vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
À ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

Jean de La Fontaine, « Les Animaux malades de la peste », Fables, recueil II, livre VII, 1678

L'allégorie est la représentation d'une idée ou d'une notion abstraite de manière concrète. On la reconnaît par l'emploi de la majuscule. Ici l'Âne est l'allégorie de l'honnêteté et de la naïveté, mais aussi l'allégorie de l'ambition ridicule de vouloir faire partie des gens de cour sans en connaître les codes. Le Loup est juge et se montre injuste dans son jugement, il incarne l'injustice.

On relève une gradation décroissante qui adoucit les mobiles de l'Âne : « La faim, l'occasion, l'herbe tendre », et une gradation péjorative croissante qui renforce la culpabilité de l'Âne : « ce maudit animal, Ce pelé, ce galeux ».

L'antithèse est le rapprochement de deux termes de sens contraires, c'est le cas à deux reprises : « Sa peccadille fut jugée un cas pendable. », « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. ». Cette figure permet de critiquer les courtisans naïfs (l'Âne), comme les grands hypocrites (le Renard et le Loup) et la justice (celle du Loup et du Lion) qui condamne les faibles. Les antithèses dénoncent l'injustice.

« Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! » est une hyperbole, une exagération qui produit un effet d'amplification excessif par rapport à la réalité. Elle exagère la force de l'attaque et du jugement, disproportionnés pour si peu d'herbe mangée.

Les figures de style employées dans cette fable pour servir le thème de l'injustice sont l'allégorie, la gradation, l'antithèse et l'hyperbole.

Quelles sont les figures de style employées dans cette tirade pour faire l'éloge de l'inconstance ?

« DOM JUAN.
Quoi ? Tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux ! Non, non : la constance n'est bonne que pour des ridicules ; toutes les belles ont droit de nous charmer, et l'avantage d'être rencontrée la première ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu'elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me ravit partout où je la trouve, et je cède facilement à cette douce violence dont elle nous entraîne. J'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages et les tributs où la nature nous oblige. »

Molière, Dom Juan ou le Festin de Pierre, acte I, scène 2,1665

La métaphore est une analogie entre un comparé et un comparant, sans outil comparatif. Ici on relève « à demeurer au premier objet qui nous prend », « de s'ensevelir pour toujours ». Ces métaphores comparent « l'honneur d'être fidèle » à un emprisonnement ou à un enterrement. Elles expriment le refus de Dom Juan, qui revendique la liberté de l'inconstance.

Le polyptote est l'emploi successif de plusieurs formes grammaticales du même mot. On en trouve un ici avec : « les autres beautés », « toutes les belles », « la beauté », « une belle ». Ces noms et adjectifs désignent à la fois toutes les femmes, la beauté du genre féminin et une belle femme en particulier.

L'expression « cette douce violence » est un oxymore, les deux termes de sens opposés sont rattachés par la syntaxe. Il s'agit également d'une périphrase qui désigne le plaisir des femmes. 

Enfin, on relève la répétition du mot « yeux » : « qu'on n'ait plus d'yeux pour personne », « nous peuvent frapper les yeux ! », « je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes ». Dom Juan veut rester libre de regarder toutes les femmes, de voir toutes les beautés. 

Les figures de style employées dans cette tirade pour faire l'éloge de l'inconstance sont la métaphore, le polyptote, l'oxymore et la répétition. 

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